Le voyage de Gros Baloo, Un couple en bateau part visiter la planète. Est elle vraiment ronde?

31 mai au 31juillet 2012 GRENADE ET MARTINIQUE

Marina Prickly Bay, le patron, David, est italien, mais parle aussi français. Sinon ici on roule à gauche et on parle uniquement anglais. Voisins canadiens sympas. On est fourni en électricité 60hz, 110 ou 220v, en eau, et on peut faire le plein de gasoil. Mais il fait très chaud à quai, pas de vent. Le mouillage est mieux ventilé. On cherchera une clim de fenêtre, mais introuvable sur l’ile. Le vendredi soir, c’est happy haour, la bière et les apéros sont à moitié prix. Spectacle de steel band assuré. Petit restau, il y a beaucoup de monde extérieur à la marina qui vient ici. La money est le « ici dollar », ou le dollar américain.

Budjet Marine, gros ship au fond de la baie, Island Water World autre gros ship à côté du port de plaisance de St Grorges. Je trouve un échangeur en solde pour mon réducteur et plein d’autres choses « indispensables »…….

On visite la ville de St Georges par les transports en communs qui sont des taxis public, fourgonnettes, où on s’entasse, mais pas chers. On loue aussi une voiture pour admirer l’intérieur de l’ile aux épices. Pas grand-chose à voir de grandiose, mais belle balade. Attention à la conduite à gauche, on s’y fait très vite.

On retrouve des copains bateau, et je vais jogger régulièrement le matin de bonne heure avec Hugues.

Gros problème, mon échangeur d’échappement n’en peut plus, il faut que je le répare encore. C’est décidé il doit être changé. Sur l’île, introuvable neuf où d’occasion. Mon pauvre monsieur un moteur millésimé 1974 !!!!!! Heureusement le wifi est là et je parcours la toile. Résultat un au USA en stock. Virement de 1800$ qui me coûte 50€, et on attend la pièce. Livraison dans la quinzaine, ce n’est pas la bonne. A renvoyer, pas facile, douane pour importer et douane pour exporter, heureusement sans frais si ce n’est le transporteur. Et que de temps perdu…… !!!!! Retour sur le web et trouvé un  chez un autre fournisseur aux USA et un en Australie….. Méfiance, échange de photos des bêtes, supputations et finalement commande aux USA. Une fois les 2200$ encaissés j’apprends qu’il leur faut fabriquer la pièce…… Raz le pompon …….. Délai non précisé mais peut-être un mois. Marie-Rose en a marre et veut rentrer en France. Renseignements pris, agence de voyage locale, aéroport, internet, il n’est pas possible de partir avec le chat en cabine de toutes les Antilles, sauf en Martinique ou Guadeloupe. Donc prochaine destination, Martinique.

Le 5 juillet, 3h15 on décolle, presque pleine lune, on y voit très bien. Moteur, voile, voile et moteur, comme d’hab le zef ne vient jamais d’où il faut. On se fait brasser dans le canal entre St Lucie et la Martinique. Un vague vicieuse envoie Marie-Rose dans les cordes.

6 juillet 2012. 13h30 l’ancre a du mal à crocher dans le mouillage du Marin. Ne pas oublier de faire son entrée à la douane. L’après midi se passe infructueuse dans la recherche d’agence de voyage sur place. On loue une voiture chez Jumbo Car, pour 4 jours.

7, 8, 9 juillet, Marie-Rose prend un billet allez simple pour la France, départ mardi 20h. En attendant on revisite la Martinique que nous avions fréquentée il y a une quinzaine d’années pour un congrès dentaire. Pas beaucoup de changements, on se cantonne surtout à St Anne où nous logions à l’hôtel Caritan. La belle plage des Salins est devenue beaucoup plus étroite suite au cyclone de 2005.

J’en profite pour chercher une vis au pas anglais pour le tendeur de l’alternateur, si, si trouvée. Par contre, pas de joins à lèvre pour le réducteur, sinon importé à 90€ de France, mais pas tout à fait à la même cote …. pas pris. La cuisinière me fait une fuite de kérosène, doux parfum dans le boat.

10 juillet. Le représentant de Perkins me fait un devis pour changer le moteur et le réducteur, par la même mouture neuve : 20 000€. Pas photo, on va attendre…….

Marie-Rose et le chat embarquent en avion pour un départ à 20h10.

11 juillet j’ai gardé la voiture un jour de plus pour faire des courses de plomberie, chercher une prise pour le chargeur de l’Ipad, et refaire le plein de bouffe française. Plus de 300€ à caser dans les coffres de Gros Baloo. Quand je rentre le soir, le bateau a dérapé. Je mets par sécurité, une deuxième grosse ancre que de porte avec l’annexe.

12 juillet réveil avec un mal de dos superbe ! Merci Gros Baloo.  Marie-Rose et le chat sont bien arrivés. Elle est contente d’être en France, surtout que sa sœur qui ne nous avait rien dit, va se faire opérer très bientôt d’un cancer du sein.

13 juillet. Le solitaire que je suis devenu s’organise, 3 machines de lessives à la laverie du port, internet, achat pompe Plastimo double effet en solde, 109€, pour les eaux usées, rangements, nettoyage ……etc, pas le temps de s’ennuyer. 

14-18 juillet. Fête nationale, Sandrine passe à coté de Gros Baloo avec son boat Ratafia en route pour St Vincent, je la reverrai un peu plus tard pour palabrer plus amplement. Elle va rentrer en France, et même vendre son bateau sur place. Elle veut retourner à la vie active, et repartira plus tard.

19 juillet. Mon échangeur devrait arriver incessamment sous peu. 6h30, je dépique l’ancre. 11h30 réparation d’une fuite de gasoil au niveau d’un raccord du filtre. Après une nuit de veille, j’arrive à 9h30 à Grenade, Prickly Bay où je me mets sur ancre au mouillage. Un petit dodo et je me présente à 14h30 à la douane, « Custom ». Pas contents les douaniers, j’aurais du me présenter sitôt arrivé. Je comprends la chose car ils ferment juste après moi, m’attendaient ?

20-25 juillet. Allé chercher ma pièce : aéroport, Amérijet, aéroport, de nouveau Amérijet encore. Le parcours prend la matinée complète. Restau midi à côté de Budjet Marine. Le soir happy haour, verre de Cabernet rouge 12 EC dollars, 1 pizza 39 EC dollars. Divers travaux d’entretien, plongée pour caréner la coque qui se couvre d’une faune tenace qui s’accroche malgré l’antifouling. Tous les matins je fais un bon jogging parmi les belles villas au dessus de la marina, histoire de se remettre en forme pour la traversée.

Je décide de naviguer vers le Venezuela, pour laisser le bateau à un endroit hors cyclones, et ne pas changer l’échangeur avant, ne sachant pas si ma pièce neuve s’adaptera vraiment au moteur, cela semble, mais si je démonte et  casse la pièce d’origine et que l’autre ne rentre pas ……….. Je vais faire un détour par l’île de Blanquilla, premier arrêt, puis l’île de Tortuga, deuxième arrêt, et enfin Puerto La Cruz, marina de Bahia Redonda. Tout ceci pour éviter l’île de Marguarita et les pirates qui zonent autour. Le chemin s’en trouve allongé et il me reste tout juste de gasoil. Je compte un peu sur le vent.

Custom en soirée, je voulais partir hier 24, mais je les ai oubliés, et quand j’ai pensé à eux, ils n’étaient plus là. Et ce matin, il a fallu que j’attende le début de l’après midi pour pouvoir effectuer ma sortie officielle de Grenade.

26 juillet. 6h45 départ direction Venezuela avec une bonne otite. La plongée pour le carénage dans cette eau un peu douteuse m’a réussi. Pas de vent au départ, Gros Baloo fait des embardées, roule, mais avance à 5, 6nds. Je croise un congrès de mouettes, quelques dauphins qui me font une fête extraordinaire. La nuit, je croise 3 cargos, dont un me rase les fesses.

27 juillet. 12h, enfin à l’ancre à la Blanquilla. Il y a 2 catas français à l’ancre dans la crique à côté.

28 juillet. Un pêcheur, le Dona Barbara s’ancre juste devant moi et met en route son générateur pour son frigo à poissons. Ils viennent me voir car ils ont une fente au fond leur annexe en résine qui prend ainsi l’eau. Je leur donne de la pate à coller pour réparer. Ils reviennent un peu plus tard et me donnent un poisson de 3, 4kg, dont je prélève immédiatement les filets. Les captains des catas s’arrêtent avec leur annexe pour boire une bière et un café, et je suis invité ce soir avec mon poisson à manger à leur bord. Je déplace Gros Baloo pour me rapprocher d’eux. La soirée se terminera à 1h30. 

29 juillet. L’otite va mieux et je peux enfin me baigner dans une eau claire et poissonneuse. Un banc de carangues me souhaite la bienvenue ; je croise un barracuda curieux, une petite murène et des tas d’autres poissons dont je ne connais pas le nom. Soirée à bord de Gros Baloo avec  l’équipage des catas, pates au thon.

30 juillet Départ 2h30 avec les catas, pétole et moteur. Navigation tout feux éteints. 13h30 arrivée à Tortuga, devant playa Caldera. Maxsea complètement faux, comme à la Blanquilla. Ipad, avec iNavx, juste et bien plus fiable. Rien pêché à la traine. Je dois encore réparer mon échangeur d’échappement……. !!! Miam miam sur Dolfing Song, une coryphène crue que Franck a attrapée à la traine. Je lui demande comment, et je vais corriger ma façon de faire.

31 juillet. 4h30 je réveille les catas. 6h20 départ de Tortuga des 3 bateaux. Je les attends dehors jusqu’à 7h30. J’ai voulu joué la sécurité de groupe, mais trop difficile à gérer quand les bateaux sont différents. Ma technique s’améliore, j’ai de grosses touches à la traine, mais je ne remonte rien. Vé, pardi, grand couillon, j’ai oublié d’enlever le plastique protecteur de la pointe de l’hameçon…… !!! Après trop tard, trop de fond …… merda.  Beaucoup de moteur, peu de voile, mais j’ai eu assez de gasoil et j’arrive à 16h30 à la marina de Bahia Redonda au Venezuela, sans avoir croisé de pirates, si ce n’est de gentils pêcheurs. J’avais réservé ma place auprès de Keigla, agent d’accueil pour les plaisanciers, très efficace, et qui parle français, avec son bureau dans la marina: keiglak@hotmail.com . Je m’amarre donc à côté de Tara Amangani, aidé par Christian et Christine, que nous avions croisés en Guyane, content de les retrouver.