Le voyage de Gros Baloo, Un couple en bateau part visiter la planète. Est elle vraiment ronde?

LES CANARIES

 TRAVERSEE VERS LES CANARIES

04-10 au 06-10-2010

23h départ pour Lanzarote. On évite les iles Désertas. Toujours au moteur avec un bout de génois. Le lendemain matin on récupère un poisson volant sur le pont, mais le chat n’en veut pas. Il est malade et vomit ses croquettes de la veille.

Après, cela va un peu mieux, l’alignement de l’arbre paraît meilleur. Météo évidemment fausse avec des vents qui devraient être plus de l’arrière.

Toujours moteur, on croise une troupe de dauphins qui s’amusent devant l’étrave et nous font des cabrioles.

A la moitié du parcours nous croisons un cargo, puis leur concentration augmente au fur et à mesure que l’on s’approche des terres. Plus de vent, on roule complètement le génois et le bateau roule lui aussi.

On arrive le 06-10 en fin de journée à La Graciosa, petite île juste au sud de Lanzarote. Beaucoup de monde à la crique des Français. On va au port, mais pas de place. On ressort et ancrons dans la crique à côté.

LA GRACIOSA

07-10-2010

Levés à 11h30, on a récupéré un peu. On est viré de notre mouillage par les gardiens du parc national, tout juste polis. On doit aller à la playa Francesca où il y a déjà beaucoup de monde. Vers 18h00 le vent de SW se lève. Beaucoup de bateaux s’en vont. Nous restons accrochés à notre ancre.

08-10-2010

A 14h30 nous dérapons l’ancre car nous sommes trop secoués, direction après la pointe de Lanzarote, mais ce n’est pas mieux. On revient donc se mettre aux pieds de la falaise de Lanzarote, par 13m de fond, marée haute. On est surpris car les navettes de liaison Graciosa /Lanzarote passent entre nous et les falaises.10, 15nd de vent, mais le courant est tellement fort que Gros Baloo fait un tour complet autour de son ancre. Pourvu que la verge reste droite !

09-10-2010

Départ à 6h00, l’ancre est toujours droite. Le temps ne s’est pas amélioré et nous ne visiterons pas La Graciosa. On longe la côte Est de Lanzarote, évidement toujours au moteur le vent n’étant pas favorable. On fait une entrée dans port Naos à Arrecife, mais c’est plein. Il y a bien quelques criques, mais pas de soleil, et on aimerait bien se reposer. On continue ainsi jusqu’à Marina Rubicon où nous prenons une place au port.

10-10-2010

Nous prenons nos quartiers dans cette marina créée de toute pièce. C’est bien sympa, ils ont construit un village autour de la marina avec de nombreuses boutiques et restaurants, ruelles et piscine, tout ceci très animé. Laverie avec machines à laver et sécheuse. Un ship bien achalandé et qui peut commander ce qui manque, parlant aussi français et très serviable. A côté, un chantier qui semble bien équipé.

11-10-2010

Marie-Rose a, depuis la dernière traversée, des problèmes avec un œil où elle voit des éclairs quand elle bouge la tête trop vite et des toiles d’araignées. On prend donc un rendez-vous avec un ophtalmologue à Arrecife. Dans le village de la marina, nous réservons une voiture au rent a car, et on prenons à l’agence de voyage la visite en car de Fuerteventura, qui est l’île juste à côté. La journée se passe ensuite à prendre notre courrier sur internet, car la marina offre le wifi. Plein de problèmes administratifs à régler…..on n’a pas laissé nos problèmes sur le quai en partant, ils nous suivent…. !!!

12-10-2010

Départ ce matin en car pour Fuerteventura, l’île un peu plus au sud, à côté de Lanzarote. Le car nous laisse prendre un ferry, 20 minutes et vous êtes à Fuerteventura. On est les premiers pour le car suivant pour prendre les premières places, mais celles-ci sont déjà prises par des sacs et la copine du chauffeur. Temps gris, en plus les vitres du car sont teintées vertes et changent les couleurs du dehors. Heureusement le pare-brise du car n’est pas teinté et nous pouvons admirer les belles couleurs rouges du sol. C’est le désert avec quelques habitations éparses. Il y a des flaques d’eau partout car hier il a beaucoup plu toute la journée. Quelques arrêts pour les « miradors », plateformes aménagées pour la vue des paysages. Arrêt dans la capitale historique, Betancuria, rien de bien terrible. Nous avons un guide qui n’arrête pas de parler pendant tout le voyage, nous racontant l’historique et us et coutumes de l’île, mais c’est en anglais un peu trop rapide pour nous et en allemand. Quand nous avons réservé pas de possibilité en français. Lanzarote et Fuerteventura sont anglaises et allemandes. Les menus des restaurants sont rarement en français. On s’arrête pour manger dans un petit village. Tables de 8. Nous sommes 6 à la nôtre. Un couple de polonais qui vivent depuis 2 ans en Ecosse, et un couple d’indiens qui vivent à Londres. Une bouteille de vin pour deux personnes, soupe avec petits croutons, poulet avec patates et petits légumes, pomme, café à volonté à la machine automatique qui sert aussi des capuccinos. On a bien bu, les polonais ne buvant que de l’eau ! Le car nous emmène ensuite à une usine qui extrait de l’aloès verra. C’est paraît-il les seuls en Europe qui fabriquent sans conservateurs. Ils exportent dans le monde entier. Marie-Rose a testé et trouve leurs produits de première qualité. Nous vous donnons donc leurs coordonnées : tel 0034 928 166 329 fax 0034 928 166 372 email aloe-vera-canarias@web.de. On remonte dans notre car avec notre guide qui n’arrête pas de parler. L’après-midi est déjà bien avancée et nous ne ferons plus qu’une halte aux dunes du nord est de l’île. On se croirait dans un désert, avec des dunes immenses de beau sable doré. Photos, car deux dromadaires nous coupent la route, puis ferry et nous rentrons bien contents à notre home avec des souvenirs plein les yeux et la tête.

13-10-2010

Ce matin réception de notre voiture de location. Plus d’Opel Astra comme prévue, nous héritons d’un pot de yaourt, Fiat 500 jaune pétant, toute neuve (8200 km), avec toit ouvrant électrique et toutes les options. Catégorie supérieure que le loueur nous laisse au même prix que l’Astra soit 75€ pour trois jours, kms illimités et assurance tous risques. Nous voilà partis sur les routes de l’île aux montagnes qui ont perdu la tête (volcans). Gribouille garde le bateau. Visite de la Géria, région de vignobles. Chaque pied de vigne est au fond d’une excavation tapissée de pierres volcaniques qui retiennent l’humidité de la nuit. Arrêts dans deux bodegas pour déguster et acheter un cru du coin. C’est le blanc qui est le meilleur et qui fait la majorité de la production. Trois sortes, le sec, le mi doux et le doux. Pour nous le meilleur est le mi doux alors que nous préférons les secs en France.

Puis arrêt au monument de Al Campesino de César Manrique, statue géante. Cet homme, architecte de son état est présent partout sur l’île et en général dans les Canaries. Il a construit de nombreux bâtiments, restaurants, sans oublier nombre de statues, mobiles et peintures…..Nous allons manger dans un petit restaurant qui nous a été indiqué par une indigène d’une bodega. Au monument, prendre direction de Tinajo, dépasser Tiagua, le restau est juste après à l’embranchement Mancha Blanca 500m à droite. Restaurant El Tenique, le patron s’appelle Orlando. Il vous accueille sur le pas de la porte avec un petit verre de rosato et un bout de fromage de chèvre frais. Prix très correct et grosses parts. Ensuite, direction Arrecife pour le RDV chez l’ophtalmologiste, qui nous rassure. Le problème devrait s’atténuer tout seul avec le temps. Visite de deux ship qui sont très gros, mais je ne trouve qu’un drapeau du Sénégal sur tout ce que je voulais. Retour à la nuit, Gribouille a bien gardé.

14-10-1010

Aujourd’hui visite du parc des volcans Timanfaya. Ballade en dromadaire, puis visite en car d’un paysage désertique et volcanique de toute beauté. Les mots ni les photos ne peuvent décrire ceci, les yeux sont un outil irremplaçable. La géothermie est utilisée par le restaurant (fait par qui ? : Manrique …) poulets grillés à la chaleur du volcan. L’attraction, un tube de fer planté dans le sol, vous versez un peu d’eau dedans et il sort de la vapeur, vous versez d’un coup le seau d’eau, coup de canon assuré et geyser. Bonne journée, Gribouille a bien gardé le bateau.

15-10-2010

Journée consacrée à Manrique avec visite de grottes, d’un parc avec crabes albinos, et de la maison du chef, où il a installé des salles dans des bulles de lave. A voir absolument. Retour sur le boat, toujours gardé par le cat.

16 au 20-10-2010

Ca sent le départ. Rangement de la cabine avant, epoxy de la baille à mouillage pour l’étanchéifier et percement de la coque avec un petit tuyau cuivre qui évacue l’eau de cette baille quand on remonte l’ancre.

21-10-2010

Ce matin on sympathise avec un couple de Brésiliens, Fabio, Cecilia et leur fils qui ont un bateau en alu, Planckton, à deux bateaux de nous. Ils connaissent très bien Michel Balette qui vient de faire paraitre un guide nautique sur le Brésil. Ils vivent sur leur bateau et rentrent chez eux, marina Do Engenho dans l’état de Rio de Janeiro, pour y faire de l’école de voile et du charter. Ils nous donnent plein d’indications pour le Brésil et partent demain pour le Cap Vert. Nous leur offrons une bouteille de champagne pour l’anniversaire de Cecilia qui se fera sur ces iles. A 13 heures nous larguons les amarres pour Gran Canaria. Pas de vent et donc risée Perkins par la côte est de Fuerteventura. A 16h30 on pêche une petite bonite, puis de nouveau à 18h00. Ce soir poisson pour tout le monde, celui qui aime le plus c’est le cat. A 19h30 on se trouve à l’ancre dans l’anse de Playa de Pozo Negro. Pas de vent, peu de houle, coucher de soleil magnifique, la nuit va être bonne.

22-10-2010

11h00 nous repartons à la voile, mais pas pour longtemps. Risée Perkins obligatoire en gardant les voiles. Attention hauts fonds non signalés sur notre carte au niveau de la Punta del Jurado, à droite du 28°15’24N - 13°54’23W, relèvement 269° distance de moins de 0.72M. La barre hydraulique fonctionne de moins en moins du côté bâbord. 18h50 on croise Jandia Playa très arborisée, à signaler dans ce désert. 19h30 on ancre à côté du port de Puerto de Morro Jable devant une belle plage de sable au pied d’une dune de sable en pleine ville.

GRAN CANARIA

23-10-2010

5h30 on dépique l’ancre pour Gran Canaria, le port de Las Palmas. Après avoir dépassé la pointe sud de Fuerteventura, on peut enfin mettre les voiles, avec un petit vent de travers avant de 9 à 10nds. L’alternateur d’arbre, qui doit nous fournir des ampères gratuits quand on marche à la voile, ne charge presque pas. Nous n’allons pas assez vite. Il faudra penser à changer la platine d’entraînement pour une beaucoup plus grande. Scheise, je me suis trompé dans mes calculs. Enfin nous naviguons d’une traite jusqu’à Las Palmas barre bloquée sans pilote automatique, qui de toute façon ne fonctionne pas bien. En vue du port on descend les voiles et là, surprise, la barre à roue nous joue les folles, et que je tourne à tribord correctement, et que je refuse d’entraîner le safran sur bâbord, c’est pour cela que le pilote fonctionnait mal. Le Captain arrive quand même à atténuer la chose après de grands coups de roues à gauche. On entre dans le port et on s’amarre tant bien que mal au quai d’accueil, avec l’aide bienvenue de français qui nous prêtent main forte. La capitainerie est déjà fermée, mais un marineros de passage nous annonce que nous ne pourrons rester qu’une nuit….. ! On invite nos aides à l’apéro et la bouteille de pastis se remplit d’air. Ils ont un voilier en acier de la même dimension que Gros Baloo et même un peu plus âgé. Leur équipage est formé du Captain Eric, de Laurence sa femme, de leur fille Laura, d’un bateau stoppeur qui les accompagne, Julien, et de leur chien Jetty. Ils nous invitent à leur tour à un resto sur le port. La fête donc, mais vers les 23h00 le captain pique du nez (debout depuis 4h00 et un peu trop de pastis), nous abandonnons nos nouveaux amis pour un dodo réparateur.

24-10-2010

Ce matin nos amis ont obtenu une place. La capitainerie nous boude mais accepte que nous restions au quai d’accueil. Mais ils nous pressent de faire réparer très vite car ils attendent de nombreux bateaux qui participent à l’ARC. C’est un rallye qui fait la traversée de l’atlantique jusqu’aux Caraïbes. Le port de plaisance se trouve à l’intérieur du port de commerce, et il est très grand : 1200 places. Avec une zone de mouillage à côté. Aujourd’hui dimanche tout est fermé. Je vérifie l’éolienne, elle donne bien des ampères mais il faut au moins 9 nœuds de vent. Par contre, le régulateur est mort. Journée dessalage bateau, rangement et bricolage.

25-10-2010

A 9h00 à l’ouverture nous sommes chez le ship que nous a conseillé la capitainerie. Nous prenons rendez-vous par téléphone avec un hydraulicien qui doit venir cet après midi. Effectivement un belge se présente, parlant un bon français, c’est plus facile. Il voit le problème et nous dit qu’il nous envoie quelqu’un demain.

26-10-2010

Levés tôt, nous attendons le réparateur pour la barre, et nous sommes coincés sur le bateau. Notre ami Jean, qui loue un petit appartement au sud de l’île vient nous voir cet après-midi, car il repart après demain pour la France. Téléphone au Belge, le réparateur viendra seulement manana. On raccompagne Jean à son car et on en profite pour visiter un peu la vieille-ville. Rentrée en taxi qui est peu cher, 4€ de la vieille-ville au port. Ce soir petite sortie au café wifi où nous dégustons une bonne pizza. Nous nous sommes installés à l’intérieur car la nuit est fraîche. A un moment tout le monde rentre, il pleut à verse. Pas trop longtemps heureusement et nous pouvons rentrer sans nous tremper.

27-10-2010

Levés encore tôt, à la naissance du jour. On attend toujours le réparateur pour la barre. Je m’occupe du projecteur de pont de l’artimon. Le culot de lampe que je croyais pouvoir adapter n’est pas bon. Le ship me téléphone que mon mail pour la pièce moteur n’est pas passé. Donc retour chez lui pour vérifier l’adresse mail et achat du régulateur de l’éolienne qu’il a reçue de Ténérife. Je fais aussi l’acquisition d’un petit projecteur de pont neuf. Café et wifi, retour au bateau. Marie-Rose a reçu la visite d’un anglais John, qui fait des réparations sur les bateaux et pourrait s’occuper de notre hydraulique. Il lui a laissé sa carte et je lui téléphone illico. Il arrive ¼ d’heure après. C’est ok, il passe cet après midi. Je retourne faire le singe dans mon mat d’artimon, pas facile de percer une plaque d’inox, même avec des échelons de mât. John arrive vers 14 heures et nous nous penchons sur le malade. Diagnostic, il me faut démonter la pompe hydraulique de la barre, pour qu’il puisse l’emporter. Il repart et je sors les outils. 2 heures après il arrive et emporte la récalcitrante. On discute un peu : Il est mécanicien, et vit avec sa femme sur un bateau de 8 mètres 50, voilier polyester sans moteur, propulsion uniquement à la voile. Il est ici, car c’est bientôt le départ de l’ARC. Il a ainsi beaucoup de travail. Ensuite il traversera lui aussi l’océan pour proposer ses services la bas. Pour l’autre réparateur, toujours pas de nouvelles. Eric et Julien passent nous voir, eux aussi sont déçus, l’artisan qui devait réparer leur pilote automatique n’est pas passé. Ils ont eu de la chance en rencontrant un français qui a pu les dépanner. Donc une journée encore bien remplie, mais il ne faut pas compter sur les artisans du port.

28-10-2010

John nous ramène la pompe, et pendant que je la remonte il « soigne » un autre bateau amarré juste devant nous, qui a également un problème de commande de barre. Purge du circuit hydraulique, la pompe marche un peu mieux, mais il y a toujours des bulles à la purge, et tourne et retourne la barre pour enlever tout cet air. J’ai des gros bras depuis. Arrive le soir nous sommes à peu près contents du résultat. Ce soir sortie avec l’équipage du Bonaventure. Resto, ripaille, bonne régalade, et grandes palabres.

29-10-2010

On pleure à la capitainerie pour obtenir 2 misérables jours à une place dans le port. Vous comprenez disent-ils, vous, vous avez un problème, nous, nous en avons 1200 (nombre de places dans ce port). Et oui l’Arc part le 21 novembre, 230 bateaux, et il faut leur réserver des places. Nous nous amarrons à notre nouvel emplacement et partons faire des courses avec les Bonaventuriens au marché couvert. C’est plein d’échoppes, les unes à côté des autres. bouchers, charcutiers, légumes, tout est là, et il faut faire le tour pour comparer qualité et prix. Chez le fromager on goûte avant l’achat, ainsi pas de déception. Nous revenons les bras chargés. J’ai encore oublié de prendre mon petit diable pliant. Rangements et la journée est passée. C’est fou ce que le temps nous file entre les doigts.

30-10-2010

Je vais avec Laurence rendre la voiture qu’ils avaient louée. Elle n’a pas le temps de refroidir puisque nous prenons la suite, avec en prime un quart d’essence que les Bonaventuriens n’ont pas consommé. Nous voilà partis sur les routes. On visite la montagne et nous respirons avec délice un air un peu plus frais. Le réseau routier est très bien entretenu, même si l’on peut trouver parfois les routes un peu étroites. En Haute-Savoie nous avons les mêmes mais avec un entretien bien moindre. Il est vrai qu’ici la neige ne fait pas partie du paysage. En rentrant arrêt à Carrefour, comme en France. Nous remplissons notre caddie, zut on a oublié le camembert, mais pas le rosé pour le mousse, ni le Friskies pour le cat.

31-10-2010

Visite du sud de l’ile.

01-11-2010

Nous rendons la voiture, et sommes obligés d’aller nous ancrer dans le port de commerce, en rade, à coté de la marina, mais quand même à l’abri.

Avant de partir nous chargeons trois gros sacs de vêtements à livrer dans un village à coté de Toubacouta dans le Siné Saloum au Sénégal. Ce service est organisé par Marta, une femme extraordinaire, qui a subi de nombreuses opérations au niveau de la gorge, et qui est encore en mauvaise santé, mais qui consacre tout son temps à s’occuper d’humanitaire. Elle travaille pour Correos de Lamar.(www.correosdelamar.org )

02-11-2010

Mise en place du shunt pour mesurer les ampères consommés et remis dans la batterie service.

Installation du nouveau régulateur pour l’éolienne et divers petits bricolages

03-11-2010

Retendu les galhaubans du grand mat de 1.5 tours. Fuite au niveau de la pompe hydraulique de la barre. Pris la météo. Enlevé les tauds des voiles

TENERIFE

04-11-2010

4h00 départ pour Ténérife. Nous sommes bien secoués en sortant du port, mais nous continuons pensant qu’une fois la pointe nord de l’île passée la mer sera moins méchante. Mais non mais non !!! On a commencé à boire le calice il faut aller jusqu’au bout. Mer avec houle croisée par la mer du vent. Vent variable non continu. Ma bibliothèque part à vau-l’eau et tous les livres du haut se retrouvent par terre. Et la mer a mis la machine sur essorage en vue du port. Un cargo cherche à nous viser et je dois pousser le Perkins à fond dans ce chaudron de sorcières. Pas agréable du tout. Arrivés derrière la jetée nous retrouvons enfin le calme. Après mains appels sur la VHF restés sans réponse, nous prenons une place sur un catway. Dernière petite marche arrière, et dernière petite marche avant pour finir de casser l’aire….plus de marche avant !…..je saute sur le ponton et prends les amarres à la volée. Ouf, Gros Baloo est immobilisé. Nous venons de désaccoupler l’arbre d’hélice au niveau du réducteur. Nous nous rendons à la capitainerie pour faire notre entrée. Accueil mitigé, ils n’ont pas entendu nos appels VHF, et nous sommes à une place réservée aux gros bateaux. Ils veulent que nous changions de place….explications…ils téléphonent au mécanicien de venir voir notre problème. Raoul et José, mécaniciens, frigoristes, réparations en tout genre viennent, et on décide de tomber la partie arrière du réducteur, ce que je dois faire. Décidément, journée noire !

05-11-2010

Ce matin la capitainerie vient nous remorquer avec un gros pneumatique, mais toujours aussi aimables…enfin nous sommes placés plus près de la sortie des pontons. Je démonte la cloison de la cabine arrière et enlève la pièce arrière du réducteur, mais en mauvaise position et je sens que mon dos n’apprécie pas le poids qu’il doit supporter. Une fois la pièce sur le ponton je commence à avoir une douleur sourde dans le bas du dos. Dodo on espère que demain sera meilleur.

06-11-2010

Ce samedi les mécanos prennent les pièces. Mon dos est très douloureux et je suis obligé de marcher plié en deux. Massages et repos, on fait une prière !

07-11-2010

Journée repos, massages, et réparation de la bibliothèque.

08-11-2010

Lundi, le dos ne va toujours pas. On nous envoie à l’hôpital Rambla. Obligés de prendre un taxi,car j’ai des difficultés à marcher. Pas d’ostéopathe, les médecins ne proposent que des anti-inflammatoires…on repart en taxi pour un quartier où on devrait trouver un ostéopathe. Difficile, on tourne, et coup de chance on tombe dessus, à coté de l’endroit où nous avions commencé nos recherches ! Soulagement presqu’immédiat, je ressors en marchant droit. Il faudra encore 3 séances pour que tout rentre dans l’ordre avec interdiction de forcer le dos pendant 1 mois.

09-11 au 30-11- 2010

Je suis obligé de regarder les mécaniciens travailler, cause dos!.

Le temps défile à toute allure. Visite des 4 ships et surtout visite de la ville de Santa Cruz qui est magnifique et très animée. La marina est au centre ville, on fait tout à pied. Juste un taxi de temps en temps ou les bus, ou le tram pour sortir de Santa Cruz. Belles vitrines, un auditorium qui ressemble à celui de Sydney (toujours plein, il faut réserver au moins 1 mois avant), petits restaurants très agréables, etc.…..

On en profite aussi pour louer une voiture et visiter l’île. Le Teide répond à sa réputation et le paysage est fantasmagorique. On prend le téléphérique et on monte les derniers 126 mètres de dénivelé à pied en franchissant des marches pour géants, et en crachant nos poumons parmi les fumeroles de souffre. La récompense est une vue magnifique à 3750 mètres d’altitude et un petit vent frais, frais.

01-12-2010

Voici l’hiver qui arrive. Nous ne nous en rendons pas compte malgré les dépressions qui se suivent au nord, la température est toujours agréable et la pluie du genre pisse trois gouttes.

Nous avons invité nos mécaniciens au restaurant. C’est eux qui nous amènent en dehors de la ville dans un restaurant typiquement canarien : vin blanc mi-doux très bon, tous petits calamars grillés en entrée avec sauce aux herbes et petits poivrons verts grillés, plat de trois variétés de poissons excellents avec deux sauces différentes, accompagnés de pommes de terres et patates douces de l’île, en dessert de succulents gâteaux, cafés, tout ça pour 20€ par personne, Superbe !

03-12-2010

Ce soir nous avons invité nos mécaniciens à boire le champagne. Seul Raoul a pu venir et la soirée se passe à discuter, moitié anglais, moitié italien. Nous nous trouvons plein de points communs et nous passons un excellente soirée.

04-12-2010

Réparation tangon, tri des photos à mettre sur le site, bagarre avec le wifi pour avoir internet. Aujourd’hui pas d’internet.

05-12-2010

Enfin fini de réparer mon tangon télescopique, au bout de trois jours de travail. Puis petit footing sur la jetée extérieure. La houle est assez forte et pas de bateaux dehors. Cet après-midi balade en ville. Presque tous les grands magasins et boutiques sont ouverts les dimanches du mois de décembre. Et il y a foule car trois énormes paquebots sont dans le port.

Visite du jardin botanique qui se trouve dans la ville. Pas très grand, mais une multitude de variétés d’arbres et de cactus. Beaucoup de fontaines et, surprise, l’horloge en fleurs de Genève. Qui a copié l’autre ? Très agréable de se promener à l’ombre, nous sommes à l’abri du vent et le Celsius est en hausse. Malgré la dépression nous avons bu une bière en terrasse le soir en polo léger. Quand on sait que la France est sous la neige………

Pas trop de monde dans ce coin de la ville, ce qui permet de mieux voir la diversité des constructions. Pas un immeuble ne se ressemble, et rarement de la même couleur, ils ont su mêler le moderne et l’ancien. C’est une ville très plaisante.

06 au 23-12

Nous sommes bien installés dans cette marina. Le temps est clément, genre printemps éternel. Nous nous sommes fait des copains. Didier, jeune Français sympa qui vit sur un bateau, presque en face de nous, et qui travaille à Santa Cruz. La famille d’E.Capoe, bateau en face de nous, les parents, André et Birgit, tous deux biologistes, et leurs trois enfants, Merlin, Valérie et la petite Zoé,  ainsi qu’un ami de la famille, René Marc, ancien skipper professionnel, qui les accompagne pour la traversée vers les Antilles. André et Birgit ont déjà bien bourlingué, avec en particulier une mission professionnelle aux Galápagos. Les enfants, qui ont moins de 10 ans, sont trilingues, français, allemand, espagnol, et c’est amusant d’entendre parler les deux aînés, en français avec leur père, en allemand avec leur maman, qui est autrichienne, et espagnol avec les Canariens. Pour faire travailler les enfants ils se rendent au calme à la bibliothèque. C'est un  bâtiment trés moderne, avec une cour intérieure où l'architecte a su créer un espace où on peut provoquer de l'écho.

Tous les soirs réunion sur Gros Baloo pour prendre la météo avec la houle grâce à Max Sea qui est notre logiciel de navigation. Les dépressions venant des Antilles et passant dans notre nord s’enfilent comme des perles et le vent et la houle nous empêchent de partir. Nous invitons beau frère et belle sœur à venir nous rejoindre. Seule Jackie, la sœur de Marie Rose nous vient nous voir. Nous sommes très heureux de la revoir, et elle nous amène un peu de France. Nous revisitons l’île et nous sommes surpris de trouver le Tèide couvert de neige. Dommage pour Jackie qui ne reste que quelques jours car la visite se fait au pas de charge. On visite avec elle des coins que l'on n'avait pas fait: nord-est de l'ile et sa montagne, plage de Terésitas faite avec du sable du Sahara et palmiers incorporés. Jackie s'y baigne ( ce que l'on ne ferait pas pour faire bisquer les copines! mais l'eau est chaude), visite du petit village de San Andrés où le restaurant Le Tunnel sous accueille pour un menu traditionnel délicieux, et une cuvée du patron bien choisie. Le temps s'est contracté et ce mois de décembre semble bien court.

Nous attendons la bonne fenêtre météo incessamment sous peu.

24-12-2010

Noël au soleil. André d’E.Capoe a suspendu les jouets des enfants en tête de mat. Les petits cherchent de partout mais ne trouvent pas ! Le soir arrive et ils voient enfin que le Père Noël est passé au dessus de leurs têtes Ce soir fête sur E.Capoe. Didier nous fait goûter une spécialité Canarienne : fromage de chèvre pilé un peu pimenté avec un peu d’huile d’olive.

25-12-2010

C’est l’anniversaire de Birgit. A midi champagne et gâteau sur Gros Baloo. Le soir concert gratuit de musique classique et Gospel juste à coté de la marina, qui est retransmis sur la télévision Canarienne. Et pour finir un superbe feu d’artifice juste sur la jetée d’en face.

26- au 30-12-2010

La météo s’améliore un peu et nous larguons les amarres d’E.Capoe. Bon vent les amis. Pour nous ce n’est pas encore la panacée.

31-12-2010

Ce dernier jour de 2010 nous voit avec Didier sur Gros Baloo à partager une bonne bouteille de champagne et passer une soirée très sympa.

TENERIFE PRATIQUE

Pour retirer de l’argent au distributeur le maxi est de 600€ chez BBVA

Pas de pompe à gasoil dans la marina, mais on peut se faire livrer par des petits camions, 0.76€ le litre.

Pour les courses alimentaires gros avitaillement : Carrefour et Cortes Ingles vous livrent vos achats à bord, le tout empaqueté, pour 5€.

A la poste et dans de nombreux magasins, pratique des tickets numérotés, ne pas oublier de le prendre en entrant.

Location de voiture environ 28€ les 24 heures et moins si plus de trois jours, kilométrage illimité.

Pour les bus penser à prendre une carte de 11E ou plus. Vous pouvez l’utiliser pour plusieurs personnes et le prix du trajet est beaucoup moins cher que les billets à l’unité.

L’eau de la marina est buvable sans plus.

Pour les douches dans la marina, le chauffe-eau est solaire, donc par jours nuageux, pas d’eau chaude. Le matin difficile donc, la meilleure heure est le début d’après midi après une matinée ensoleillée.

N° de téléphone du mécanicien Raoul : +34 61 91 31 18 87 et de son associé José : +34

Il y a 4 shipchandlers, prix un peu moins chers que la France.

Prix très inférieurs à la France pour tout ce qui est habillement.

TV Nalbert, 44 C. San Antonio pour tout ce qui est wifi : antennes, ampli, fils…..

Ne ratez pas le marché couvert avec ses nombreuses échoppes. Pour les fruits et légumes il y une échoppe tout au fond au milieu qui est bien moins chère et où l’on se sert soit même. On trouve chez les fromagers une spécialité de fromage de chèvre pilé, soit rouge un peu pimenté, soit blanc avec des herbes. La viande n’est pas très chère. En sous-sol vous trouverez de nombreux étals de poisson et un petit super marché Hyper Dino.