Le voyage de Gros Baloo, Un couple en bateau part visiter la planète. Est elle vraiment ronde?

LE CAP VERT

Gros Baloo au Cap Vert

LE CAP VERT

ILE DE SAL

07-02-2011

Départ à 14h30 du Sénégal, après un début de journée éprouvant pour le mousse. Génois plus artimon et légère risée Perkins. Une grosse dépression est annoncée au nord et devrait amener vent et houle de travers à notre niveau. Il faut donc la gagner de vitesse et profiter de la fenêtre météo que l’on a actuellement.

08-02 -2011

Si hier la mer était navigable, aujourd’hui le vent et la houle sont toujours de travers, mais la houle est plus importante et surtout plus courte que prévue. On se fait secouer. Un ris dans l’artimon et juste un bout de génois à l’avant, et risée Perkins en plus, car la météo deviendra plus mauvaise dans deux jours. Donc il ne faut pas trainer. Gros Baloo nous fait des siennes. Monsieur Perkins prend des 200 tours minute en plus sans que l’on le lui ait demandé, et si j’accélère il cale ??? Je regarde le bol du décanteur simple de gasoil, le fond est couvert de dépôts noirs. Je change le filtre du deuxième décanteur, et voit que le gasoil est poussiéreux !!! Le reste du réservoir tribord s’est transvasé dans celui de bâbord, suite à la gite bâbord que nous avons en permanence depuis notre départ, et comme la mer nous secoue, je pense que le fond du réservoir avait quelques dépôts. J’ai bien mis des produits anti algues et dissolvants pour les dépôts, mais cela n’a pas suffi. Nous repartons et cela va mieux jusqu’à la nuit où monsieur Perkins nous refait des siennes.

09-02-2011

Ce matin, je mets Gros Baloo vent trois quart arrrière, ça bouge moins, et je replonge dans le moteur pour changer le filtre à gasoil principal. Ouf, cela repart beaucoup mieux. Marie-Rose s’est faite balancer par une vague vicieuse. Elle s’est reçue sur ses côtes de droite, qui sont peut être cassées. Douleurs et difficile de se déplacer et de tousser…… !!!

10-02-2011

La météo ne s’est pas arrangée. A 4h00 on voit les lumières de l’île de SAL, et je réduis la vitesse pour passer de jour le long des côtes (pas celles de Marie-Rose), car mal pavées. Les cartes sont fausses et le GPS peut vous indiquer une position qui ne reflète par la réalité cartographique. Cherchez l’erreur. A 10h00 on s’arrête dans la baie de Mordeira pour le petit dèj. C’est parait-il une des plus belles de l’ile, mais nous en avons vu de plus jolies. On repart donc pour Palmeira où nous nous ancrons à 14h00. Demain sera un autre jour et nous ferons notre entrée officielle au Cap Vert.

11-02-2011

Ce matin papiers d'entrée au Cap Vert. Dabord le bureau du port puis la police,n qui garde les papiers du bateau. Visa contre 100 escudos (presque 1 euro). Si vous n'avez pas d'escudo vous pouvez donner un euro. Il y a une sorte de grande quincaillerie à la sortie à gauche du village, qui vous fait du change sans commission, et où l'on trouve plein de choses.

12et 13-02-2011

Repos et mise à jour du site de Gros Baloo.

14-02-2011

Visite d'Esparagos. Petit village sympa. On y a mangé chez Saly, place de l'église une super langouste. Change au distributeur de la Caixa,à coté de l'église, maxi 20000 escudos. Si change au guichet, commission de 13€. Quelques magasins, chaussures et sacs pas chers. Nous reprenons un alluger, taxi commun d'une dizaine de places, pour rentrer: 100 escudos pour deux.

15-02-2011

Le vent est toujours présent avec force. Le fini de classer les photos sur le site, et je commence de nettoyer la ligne de flotaison. Les bateaux venant de Dakar se reconnaissent facilement à la barbe verte au niveau de leur flotaison, et à la bande noire de plolution sur 15 cm au dessus. Dur labeur du marin.....

SAL PRATIQUE

Palmeira est bien abrité. Si vous arrivez de nuit se méfier de tonnes d’amarrage pour les cargos qui ne sont pas balisées ni éclairées. Vaut mieux arriver et partir de jour.

Mouillage gratuit.

Prix aluger (taxi colectif) pour Espargos 0.50CVE, puis pour Santa Maria 100CVE.

Pour faire du change à votre arrivée, il y a une sorte de grosse quincaillerie à la sortie du village à gauche en direction d’Espargos. Change au court officiel à la caisse et vous pourrez trouver plein d’outillage et autres dans ce magasin.

Cyber pour internet et téléphone.

Nombreuses épiceries

Espargos : villes sympa, chaussures et sacs pas chers, restau moins cher que Santa Maria.

Banque Caixa avec distributeur, on retire maxi 20000CVE à chaque fois. Au guichet commision de 13€

Santa Maria : Ville touristique, belle plage, prix en conséquence

18-02-2011

Marie-Rose part pour Santa Maria chez un coiffeur. Récupération des papiers du bateau et départ à 19h30 sous génois et artimon. Mise en marche du dessalisinateur pour remplir notre réservoir. Pleine lune qui nous éclaire notre sillage et on voie bien la Croix du Sud.

19-02-2011

Marie-Rose est malade, car la mer est un peu confuse, et secoue nos estomacs. Elle avait trop mangé à Santa Maria. Elle est trés gourmande. Je remets donc un peu de moteur en plus des voiles pour stabiliser un peu le bateau, et nous arrivons à 12h devant Tarrafal sur l’ile de Sao Nicolau. C’est un mouillage bien abrité à côté d’un port de commerce et de pêcheurs.

20-02-2011

Horreur tous mes papiers d’assurances et de banque qui était dans un placard à l’avant sont trempés d’eau de mer. Etalage du total pour tout sécher, et recherche de la fuite : c’est les fils électriques du guindeau qui passent dans la baille à mouillage que j’ai mal jointés. On ouvre tout et on laisse sécher. Ce soir nous offrons l’apéro à un couple, Nicole et Jean Pierre, qui occupent un superbe cata de 50 pieds avec tout le confort.

21-02-2011

Ce matin je gratte une partie de la ligne de flottaison pour la débarrasser de la barbe verte qu’elle s’est faite dans la pollution du Sénégal devant le CVD. Galère de galère. Enfin nous partons pour faire les papiers d’entrée sur l’ile pour le bateau. Visite du village de Tarrafal et on prend un aluger pour la capitale de l’ile : Ribeira Brava. La route est sympa, et l’autre côté de l’île plus verdoyant. On voit quelques Dragonniers avec leur forme typique. Notre chauffeur nous indique un restau perdu dans une petite rue, où ne mange que des Cap Verdiens. Plat du jour unique, et nous nous régalons. Sinon la capitale est bien petite et ne présente pas un grand intérêt. Retour et courses à Tarrafal. Nombreuses épiceries et on trouve de tout à des prix corrects. Les guides nous ont induit en erreur en prétendant que l’on ne trouverait que l’essentiel et à des prix pharamineux. Ce soir nous sommes invités chez Jean_Pierre et Nicole sur leur cata Caramba. Soirée super sympa, et en plus les bouteilles restent sur la table, car le cata bouge trés peu et c'est bien agréable, pas de rouli......juste quand on marche les pieds ne se posent pas toujours où l'on veut.

22-02-2011

Aujourd’hui on se sort. Un aluger nous amène à Cachasse où nous prenons un sentier qui nous conduira au sommet de la plus haute montagne de l’île, le monte Gordo à 1350M. On a craché nos poumons pour monter, car la pente était très prononcée. Montée dure et sympathique à travers la végétation au début. La fin est pelée avec un bon petit vent frais, mais la vue est magnifique. Un peu de brume, mais nous voyons émergés les sommets de prochaines îles, et Gros Baloo apparaît, tout petit point dans la baie de Tarrafal. Pic nique à l’abri du vent, et descente dure dure aussi pour nos pauvres cuisses. On a bien dormi cette nuit.

23-02-2011

Bricolage sur le bateau : changé ampoule leds dans la cabine arrière, rebranché le compteur d’eau pour savoir notre consommation, retaillé les embouts des filets où l’on met nos fruits qui sont ainsi dans des hamacs sur mesure, pendus dans la cabine avant. Rajout d’un peu plus de 1 litre d’eau distillées dans les batteries démarrage, il faut ouvrir les planchers du carré. Changement du joint du robinet eau chaude de la cuisine, plus le joint spi tournant des becs robinets cuisine et salle de bain. Ré ajustage de l’amortisseur de mouillage, et ranger les drisses de mats qui tapent car il y a de violentes rafales de vent. Juste donc de quoi s’occuper. Le mousse pendant ce temps récupère et dort tout son sous.

24-02-2011

Ce matin suite du carénage de la ligne de flottaison. J’ai enfin fini de raser la barbe Gros Baloo qui avait poussée devant le CVD au Sénégal. Très fatigant……ce n’est pas un bateau c’est une galère. Petite sieste, puis je mets le site à jour et nous allons descendre à terre pour trouver un cyber.

25-02-2011

Journée repos. Jean Pierre part se promener avec Aurélien, dit Lili, Cap Verdien, pêcheur de son état, mais qui promène aussi les touristes dans son île. Il parle bien le français. Ce soir nous sortons avec l’équipage de Caramba dans le restaurant Aquario, tenu par un Hollandais. C’est en fait une école de cuisine, avec deux élèves. Les couverts sont en argenterie et les mets délicieux, le tout pour 2000 CVE par personne tout compris. Rentrée avec nos lampes frontales car les rues ne sont pas très éclairées.

26-02-2011

Journée rangements, dès que je bricole, le bateau ressemble vite à un atelier flottant. Courses au village où il y a de nombreuses petites épiceries. Aurélien nous en fait découvrir une nouvelle perdue au fond d’une petite rue genre couloir. Je lui donne le fil de pêche récupéré en méditerranée. Quand nous revenons chercher notre taxi annexe que nous avons laissée amarrée au quai des pêcheurs, il y a là un jeune qui veut nous défaire les amarres contre monnaie sonante et trébuchante. C’est le jeu, il vous dit avoir surveillé votre annexe, mais n’a rien fait en réalité. Nous ne voulons pas payer et Aurélien lui explique en créole. Le ton monte et le jeune pousse notre ami dans l’eau du port. Nous sommes obligés de nous interposer pour empêcher la bagarre. Ouf on est bien sur son bateau, loin des tracasseries de la ville.

27-02-2011

Départ à 10h, artimon plus moteur 750 t/mn, vitesse calculée sur les dix premiers nautiques 6,66 nœuds. A 13h on voit bien l’ile de Branco, montagne plantée dans la mer avec des névés en bas…..mais non, je galèje, ce sont des dunes de sable blanc. Dommage on aurait bien fait un bonhomme de neige. A 15h nous sommes à l’ancre sous le vent de l’île de Santa Luzia. Je monte dans l’annexe et me dirige vers la plage, mais les vagues font des rouleaux. Je remonte le moteur et me voila à la rame poussé par une petite déferlante et j’atterri sur le sable dans une gerbe d’écume. Heureusement que Marie-Rose n’est pas venu…..Balade dans la steppe jusqu’aux restes d’un enclos en pierres. Surprise derrière un énorme rocher, un superbe bougainvillier. Plus loin il ne reste que la dalle d’une habitation. Je retourne à la plage par le lit d’un torrent à sec. En passant je ramasse deux melons d’eau qui me paraissent bien murs. Mon taxi m’attend sagement sur le sable, mais les vagues sont toujours là. Et je compte, à la une, à la deux, à la trois, non, à la une, à la deux, à la trois, non….enfin un peu de calme, je m’élance en poussant l’annexe, hop je me hisse dedans, et vite aux rames pour ne pas être roulé par la vague suivante. Quand les rouleaux sont plus forts, on ne doit pas pouvoir débarquer. On a goutté un melon, berk complètement amère.

28-02-2011

Des pêcheurs sont dans la baie et je les rejoins avec Petit Baloo (c’est mon taxi préféré), pour leur acheter un beau mérou rouge et une bonite. Cet après midi nettoyage de l’hélice qui a aussi une barbe et quelques coquillages. Puis je pars essayer de pêcher quelques poissons à la palangrotte car Jean Pierre et Nicole du cata Caramba viennent manger à bord ce soir. Nada pour la pêche, par contre je ne peux pas remonter mon ancre grappin. Je la laisse donc au bout de mon jerrican d’essence heureusement moitié plein. Ce soir bombance quand même sur Gros Baloo.

01-03-2011

Opération dépiquage d’ancre. Harnaché de ma panoplie du parfait plongeur je descend récupérer mon grappin par 20m. Une branche est coincée sous un roché. Marie-Rose est contente de me voir remonter, car j’ai une fuite d’air sur le premier étage de décompression. Cela ne m’empêche pas ensuite de replonger pour terminer l’hélice de Gros Baloo, et caréner encore la coque. Ce soir je dormirai bien.

02-03-2011

Départ 12h30 à la voile pour l’île de Sao Vicente. Un peu de moteur pour éviter des hauts fonds, puis voile jusqu’à Mindélo, la capitale de l’île. A l’arrivée nous ne trouvons pas la marina annoncée sur notre guide, mais où ont-ils bien pu la cacher ? Elle n’est pas derrière la première digue, mais derrière la seconde digue. Nous mouillons en rade devant le port à côté d’un bateau Suisse.

03-03-2011

Nous prenons une place au ponton de la marina jusqu’au 4 avril : 520€, sans compter l’eau, 10€ les 500l, ni l’électricité que nous ne prenons pas puisqu’on est autonomes. Douches au chauffage solaire, froides la plupart du temps.

04-03 au 04-04-2011

Mauvaise surprise ce matin, certains livres de la bibliothèque ont pris l’eau de mer et je suis obligé de les effeuiller page par page pour les décoller et les faire sécher. Ras le bol de ces entrées d’eau. Je pense enfin avoir trouvé l’origine : j’ai des lisses en teck que j’ai vissées collées avec du FT101 de chez Rubson. Or ce produit, garanti normalement 10 ans a des problèmes, surtout celui qui est couleur brique que j’ai utilisé ici, il se délite. Comme les vis traversent la coque, la mer rentre quand ont est sous voile et qu’une des lisse trempe dans l’eau. Donc a rejointer avec du silicone mes deux lisses. Je m’aperçois que j’ai aussi une entrée d’eau au niveau de la plaque qui tient le câble de la sous barbe, encore une réparation pénible à effectuer. Ce mois va passer à beaucoup de bricolage pour préparer le bateau à affronter la grande traversée.

Pour l’instant Mindélo se prépare pour le carnaval. Ce soir et les suivants musique à fond dans la boite à coté de la marina. Dur dur de dormir. Nous allons vivre quatre jours de carnaval. Sympathique, quelques chars et des plumes, mais je ne pense pas que cela vaille ceux du Brésil. On fait aussi la fête sur Caramba avec champagne et dégustation de gigot. Les rues de Mindélo sont mal pavées et Marie-Rose bute sur un pavé dépassant, chute et se foule le poignet gauche avec le pouce. Le lendemain sa main est toute gonfle.

Après la fête il faut revenir sur terre, et je passe beaucoup de temps à essayer de régler des problèmes administratifs qui ne veulent pas nous quitter. Ce n’est pas parce que vous vivez sur votre bateau loin de chez vous qu’il ne faut pas payer vos factures, surveiller votre compte bancaire, ……plein de choses pas très sympathiques mais dont il faut bien s’occuper. On en profite quand on a du wifi comme ici dans la marina, car internet permet de résoudre bien des problèmes. Par exemple notre courrier arrive chez : « courrier du voyageur », qui scanne toutes les enveloppes et nous met le résultat à disposition sur leur site internet sécurisé. On peut alors leur demander d’ouvrir certains courriers et de les scanner. Un jour après on y a accès sur leur site. Très pratique. Le bateau exige aussi beaucoup de temps, entre l’entretien et les réparations. Petit problème sur l’accouplement élastique dont le caoutchouc semble fondre un peu. Impossible de faire venir cette pièce par la marina….on commence a être loin de l’Europe. On a quand même trouvé du beurre et du camembert Président dans une épicerie, mais ne croyez pas qu’il y en est tous les jours. Une autre fois on ne trouve plus d’orange pendant trois jours, ici c’est un peu le bout du monde.

J’essaye de régler la suite de nos entrées d’eau sur le bateau. Démontage et rejoint ment de la plaque qui fixe la sous barbe sur la coque (gros travail). Joints sur le pourtour de la lisse en teck qui ceinture la coque ; sous voile cette lisse se trouve dans l’eau et il y une fuite par les vis qui la fixent sur la coque. Réparation d’une fuite dans la baille à mouillage qui présente un défaut d’étanchéité. Rajoutez quelques vernis à refaire et plein d’autres choses, et vous trouvez que les journées passent trop vite. Il faut avouer que nous vivons quand même à l’heure tropicale : levé pas avant 8 ou 9 heures, on est pas efficaces avant 10 ou 11heures. En plus on s’est fait plein de copains bateau et la tchatche marche bon train, ce qui donne souvent des journées pas trop travailleuses.

Nicole de Caramba, qui doit renter en France le surlendemain en avion, se fait arracher son sac à main le soir en sortant d’un restaurant à côté de la marina. Elle est projetée par terre et se fait une belle entaille sur le bras. Hôpital et point de sutures. Elle rentre en France et laisse Jean Pierre son mari, seul pour traverser l’atlantique sur son catamaran de 50 pieds. Trois jours après Jean Pierre en préparant son bateau pour partir s’ouvre le crâne en se cognant à la casquette de son cata. Je l’accompagne aux urgences. Huit points de sutures et un départ retardé. En fin de compte il fera venir un ami pour l’accompagner pour la traversée jusqu’en Martinique.

Le dimanche 20/03 on sort avec Jean Pierre et un Cap Verdienne à un restaurant, chez l’Outcha tout au nord de l’ile, avec buffet à volonté et orchestre pour danser. On n’a pas pu manger de tous les plats vu la profusion.

En parlant avec un skipper qui doit ramener le bateau de son patron à Barcelone, il se trouve qu’il a passé de nombreuses années à Porquerolles et que nous connaissons beaucoup les mêmes personnes. Il vient manger à bord et nous apprend qu’il a même rencontré l’ancien Ship de Porquerolles à Madagascar. Le monde est vraiment petit.

Aujourd’hui, dimanche 10 avril, le réveil nous sort de notre torpeur à 6 heures car nous avons décidé de visiter l’ile voisine San Antao. Nous arrivons avant 7h30 devant le guichet pour prendre nos places sur le ferry. Il y a beaucoup de monde et nous aboutissons devant le guichet à 8h. Trop tard, on nous ferme la vente ; on ne saura pas si l’heure était dépassée ou si le bateau était complet ? Et pas de chance le dimanche, il n’y a qu’un départ. On repart donc boire un café.

Le lendemain même combat, mais nous sommes un peu plus tôt et il y a moins de monde. Traversée tranquille. On prend un mini bus à l’arrivée pour un hôtel que nous avons repéré sur notre guide du petit Futé dans le village de Paul : Aldeia Jerome, tenu par un italien très sympathique qui nous indique les bonnes balades à effectuer. Nous réservons un mini bus pour nous tout seuls afin de nous déposer au départ de Cova de Paul, caldeira d’un volcan en pleine montagne. La monté en mini bus est magnifique par une petite route toute en pavés. On passe même à un moment sur une crête avec un dénivelé de 1000m à gauche et à droite de la route. Notre taxi nous laisse au départ du chemin pour redescendre jusqu’à Paul : 1500m de dénivelés avec des pentes très prononcées, et beaucoup de chemins pavés. On ne sentait plus nos jambes à l’arrivée. Petit restau rapide et dodo bien mérité et apprécié. Réveil à 7 heures et petit déjeuné en terrasse sous un magnifique bougainvillier. Les moineaux participent aussi la fête. Re mini bus pour une autre balade heureusement plus courte et moins difficile. Ce matin nos jambes sont encore fatiguées. Départ du village de Corda pour descendre jusqu’à Coculi, juste 900m de dénivelé, mais dur dur d’arriver au bout car nous sommes chaussés de baskets, et ce n’a pas été le bon plan. Des chaussures de montagnes seraient plus appropriées, que même qu’on en a sur le bateau. Retour jusqu’à Ribeira Grande par un taxi collectif, ici appelé alluger, puis mini bus jusqu'à Porto Novo où nous rembarquons sur le ferry. La mer est un peu plus chahuteuse, et nous assistons à la distribution de sacs plastique aux passagers sujets au mal de mer. En réalité cela bouge très peu et nous nous étalons dans les fauteuils pour récupérer de nos efforts. Nous allons encore passer une bonne nuit sans rêves.

Le réveil ce matin est pénible, et je boite bas. Mes muscles des jambes sont douloureux et il me faudra deux bonnes heures avant que ma marche soit moins claudicante. Marie-Rose est dans le même état……où sont passés nos 20 ans !!! Le départ pour le Brésil est enfin fixé pour samedi. Programme d’aujourd’hui : récupération de la bouteille de plongée rechargée, administratif avec l’ordinateur……bof….,ôter la protection du génois, petit tour en tête de mat pour vérification, enlever le taud de grand voile, grand nettoyage du pont et des bouts encrassés par la poussière du coin, début de mise à jour du site de Gros Baloo, porter du courrier à la poste, début d’achats de bouffe pour la traversée…..pas le temps de s’ennuyer.

 

16-04-2011

Samedi jour programmé pour le départ. C’est la course, et on ne doit plus courir assez vite. Le plein de gasoil se fait à 16h30 pour 858 litres. Heureusement ici il est hors taxes à 97 CVE le litre, mais bon le porte monnaie en prend un petit coup. Il faut quand même prévoir le pot au noir et ses calmes légendaires. On a eu des nouvelles de Sandrine, une copine bateau partie avant nous. Elle y est en plein dedans, sans vent depuis 3 jours et a utilisé presque tout son gasoil. Avec 1200 litres on prend moins de risques.

En sortant de la marina, nous n’avons pas eu droit aux coups de cornes, la tradition fout le camp. Il est presque 17h30 et nous décidons de jeter l’ancre en rade car nous sommes un peu fatigués de nos préparatifs. On peu ainsi ranger tranquillement le bateau, assurer les pares battages, faire une petite douche, manger au calme. Demain départ prévu très tôt, frais et dispos. Cette nuit aurait été une nuit de veille, car le temps est calme et les pêcheurs de sortie. Donc départ retardé, c’est ça la vie de bateau……

MINDELO PRATIQUE

Sera concocté pendant la traversée.