Le voyage de Gros Baloo, Un couple en bateau part visiter la planète. Est elle vraiment ronde?

LE BRESIL SUITE

 

5 octobre 2011 Mercredi

Descendus de l'avion, on attend assez longtemps nos 90 kg de bagages, il y en a plein qui tournent sur le carrousel, enfin les voilà !  Direction la sortie, rien à déclarer, et hop nous voici à l'immigration pour le sésame d'entrée ......chic, de nouveau 90 jours accordés. On retrouve Francisco qui nous attend, brandissant une pancarte Ocema. On charge nos bagages dans son taxi, il les surveille, et nous allons vite au change pour avoir des Reals. Ici tout se paye en liquide, peu de commerces sont équipés d’un lecteur de cartes bleues internationales. De plus, si vous retirez des Reals au DAB du coin, il faut déjà qu'il accepte votre carte, et si c’est le cas vous aurez des frais conséquents sur ce retrait, qui est aussi limité: pour moi, visa premier, pas plus de 2000 Reals par jour, si ce n'est 1000 Reals, et pas dans toutes les banques, en ce qui nous concerne, nous n’avons pu retirer de l’argent qu’à la Banco do Brazil. Enfin......nous arrivons à 18h à la marina, salut les copains, et vite sur Gros Baloo, nous sommes un peu fatigués. Dodo.

 

6 octobre 2011 Jeudi

 Réveil à  midi ! On reprend nos marques maritimes. Gros Baloo est un peu humide à l'intérieur, et le pont est verdâtre. Un bon coup de karcher va effacer cette verdure immangeable.

 

 7 octobre 2011 vendredi

 Journée papiers, il faut sortir le bateau de sa mise sous douanes et puis quelques courses.....faut bien manger !

 

 8 octobre au 8 novembre 2011

La liste des travaux est longue, trop longue, je n'arriverai pas au bout. De toute manière on barre une ligne et en général on en rajoute deux......infernal.           Un mois plus tard, voici un petit aperçu des travaux effectués : remplacement de l'accouplement élastique, réalignement de l'arbre, pose et branchement d'un émetteur AIS, pose de deux ampèremètres, nettoyage du moteur et retouches de peinture dudit moteur, changement des coupelles de l'anémomètre, tonte de l'herbe qui a eu l'outrecuidance de pousser à la flottaison, remettre les voiles, redémarrer le moteur, nickel il part du premier coup, puis cale. Impossible de le redémarrer, j'avais simplement oublié que j'avais coupé  l'arrivée de gasoil en partant......enfin plein de choses intéressantes.

 On retrouve certains de nos copains bateau et on fait la connaissance d'autres navigateurs. Papotages et apéros, échange de bonnes adresses, et de bons plans mouillages et visites....échange de films, les journées sont bien remplies. Comme  cela ne suffit pas, je déplante deux ordinateurs, et je donne quelques conseils d’informatique, en particulier à une canadienne, Élise, qui nous grave un joli Gros Baloo sur un bout d'os. Le temps n'a pas été magnifique, souvent de la pluie, même que l'intérieur du bateau en est devenu poisseux. Ce qui est rageant, c'est uniquement dans la région de Bahia qu'il y a ce temps pourri en ce moment....normal on est là.

Ce mois est passéà la vitesse de l'éclair et nos amis, Monique et Daniel arrivent.

 

08 novembre 2011 mardi

 Nos amis débarquent à 23h les bras chargés de cadeaux et plein de choses que nous leur avons commandées tel du sucre en morceau introuvable ici. Retrouvailles très appréciées de notre équipage Sénégalais.

 

 09  au  16 novembre 2011

 Une petite semaine pour leur montrer Salvador de Bahia pour qu'ils s'imprègnent un peu de la vie brésilienne. Moi je cravache pour finir mes travaux, Daniel m'aide pour décaper l'hélice qui est recouverte de coquillages.....gros boulot.

 

 17 novembre 2011

 Départ enfin de la marina Ocema  à 11h30, et premier caca: le pilote refuse de fonctionner correctement, heureusement l'ancien est là en dépannage. On s'arrête à l'île Frade, superbe mouillage, petite ballade à terre et magnifique coucher de soleil.

 

 18 novembre 2011

 Départ pour la rivière Paraguacu. On déjeune dans un canal latéral et on navigue jusqu'à Maragogipe, grand village avec un mouillage extra.

 

 19 au 20 novembre 2011

 Tous les samedis se tient ici un grand marché. Nous remplissons la cambuse. Nous vous recommandons au centre de la place en haut du village, une petite pizzeria en étage, hum j'en salive encore. Attention, les grandes pizzas sont largement pour deux personnes ! Je laisse la troupe prendre le bus pour Cachoeira et Sao Félix, des villages voisins que nous avions déjà visités. Moi, devinez.....réparations, Gros Baloo ne veut pas me lâcher.

 

21 novembre 2011

 Pilote enfin réparé, nous continuons la remontée de la rivière jusqu'au monastère de San Antonio. Visite pour nos amis. Puis encore remontée jusqu'au village de San Antonio de Iguape. Difficile car non cartographié. Cela nous rappelle notre navigation sur le Sine Saloum. Visite du village, mais on reste sur notre faim pour les huîtres et les crabes.

 

22 novembre 2011

 Direction Ittaparica et son eau de source. Merci au sonar, on a failli monter sur un banc de sable en voulant trop se rapprocher pour voir une belle pousada au bord de l'eau.

 

23 novembre 2011

 On se met à quai de la marina pour faire le plein d'eau de source. Attention filtre obligatoire, il y a plein d'algues vertes dans l'eau. La dernière fois nous avions réglé 5 Reals, cette fois ils réclament 36 Reals négociés difficilement à 30. Un peu cher le plein d'eau. Direction la marina de Pier Salvador. Arrivée un peu acrobatique vu le vent, mais l'équipage s'est rendu maître de la manœuvre.

 

24 au 26 novembre

 Des amis canadiens de Monique et Daniel arrivent avec leur bateau Aléro. Problèmes d'alternateur et de chauffe du moteur pour eux......parlez moi de plaisance.....!!! Enfin l'ambiance est parfaite avec un super petit Resto au kilo dans la marina et un wifi de course ! On tchatche un max. Jean Louis et Denise, d'Aléro pensent descendre avec nous en Argentine en nous rattrapant plus au sud.

 

27 novembre 2011

 Premier stop à l'abri de Morro de Sao Paolo devant une plage de sable blanc sur fond de cocotiers, mais l'eau n'est pas cristalline. On devient difficiles. Nuit calme.

 

 28 novembre 2011

 Réveil à 5h30 pour moi, et je commence la course, c'est fou le nombre de choses à régler pour reprendre la mer. Heureusement que tout le monde met la main à la pâte.  

Départ après le petit déjeuner (moment sacré) à 9h15. Artimon et génois, la routine, et arrivée, ancrés à 18h dans la baie de Camamu. Ce caipirinha dans le petit Resto sur la plage en face du bateau et petite bouffe sympa.

 

 29 novembre 2011

 On loue une lancha pour 120 Reals afin de visiter la ville de Camamu et nous avons bien eu raison car les fonds ne sont pas cartographiés, et l'entrée de la ville se fait en triple chicane. Ville typique brésilienne, avec un SHIP pour les pêcheurs, vraiment bien achalandé. On achète enfin des crabes vivants dans la rue. Retour et on fait préparer nos crabes par la guinguette. Délicieux

 

30 novembre 2011

 Pendant que l'équipage visite les environs, je continue l'alignement de mon arbre. J'ai trouvé une manière non décrite dans les livres: tu te mets dans une rivière avec courant, ton hélice entraîne l'arbre doucement, et tu vois tout de suite s’il force ou pas, réglage avec résultat instantané. Il n'y avait rien à voir dans les environs. Essai du bateau, c'est vachement mieux ! On traverse le Rio vers le village en face, et on va voir Pomme Liane, le bateau de copains d'Aléro. Ils sont en panne de moteur et attendent des pièces qui doivent venir de Salvador de Bahia. Tournée générale de bières au café du coin et on échange nos infos.

 

01 décembre 2011

 5h mise en marche du moteur, direction Ilheus. Moteur tout le long, pas assez de vent, on en profite pour remplir les réservoirs avec le dessalinisateur. Arrivée mouvementée, on se plante sur un banc de sable, ou une épave, devant le Yate Club, mais on s'en sort et ancrons  un peu plus loin. Pas de ponton, juste quelques bouées et un plan incliné pour mettre les bateaux à l'eau. Le club est totalement réservé par la marine en grande tenue et qui fait la fête. On  visite Ilheus, ville du chocolat, moyennement  bon. La couleur de l'eau est également chocolat, bains à proscrire . Dernier petit resto offert par notre équipage, car ils partent demain pour Brasilia, puis retour en France.

 

02  et 03 décembre 2011

 On débarque Monique et Daniel à 8h30,  et on gagne le large pour trouver du vent et mettre à la voile. Un peu de moteur pour recharger les batteries et faire tourner notre source dessalinisatrice. Nuit calme, un peu de houle, on réduit la voilure pour ne pas arriver trop tôt. On croise un paquebot tout scintillant de lumières. Arrivée sur San Andres le matin. On a de la chance, la passe est signalée par des perches à fanions verts et rouges. On apprendra qu'il y a un concours de pêche au gros et que la passe a été balisée provisoirement pour eux. Mouillage devant le Resto de La Gavote ; super calme.

 

04 au 12 décembre 2011

 On fait la connaissance de Jean-Louis, belge installé ici, qui faisait du charter avec un grand cata brésilien, mais qui abandonne, clients trop pénibles, pour se reconvertir dans l'immobilier. On rencontre aussi un suisse, Alain, qui habite ici avec une brésilienne. Ancien flic à Genève, il a été chef cuisto à la Gavote, et vit maintenant de ses rentes. Il nous fera visiter Porto Seguro, nous montrera l'emplacement de la Banco do Brazil, et plein d'autres choses utiles. On boira chez lui un pastis maison qui n'a pas à rougir de ses cousins français, et nous ferons un grande bouffe à la Gavote, il nous a également  prêté son internet.......merci beaucoup Alain. Nous ne sommes pas là pour rigoler, la loi pour les visas touristiques a changé, la France ne donne plus que 90 jours aux touristes brésiliens, et réciprocité oblige, le Brésil idem. Or nous avions droit à une prolongation de 90 jours pour les personnes et pour le bateau. À Porto Seguro on retrouve Jean-Michel, qui possède une pousada à côté, et on téléphone à son copain Luc, le consul honoraire de  la ville, qui nous confirme cette dernière loi, applicable immédiatement. On tente notre chance auprès de la police fédérale qui veut bien nous prolonger notre visa de 90 jours mais à la date d'aujourd'hui. Ils nous conseillent de  faire la prolongation plus tard. Ok. On passe alors à la Receita Fédérale pour le bateau, et là, surprise, ils acceptent de nous faire une prolongation de 90 jours à partir de la fin de notre visa actuel. Banco. Séance adrénaline, quand sortis de la Receita Fédérale, l'employé nous course dans la rue pour nous expliquer, ouf, qu'il a simplement oublié de nous faire signer un papier. Le bateau a droit de rester jusqu'au 1 avril 2012 au Brésil. L'Argentine et l'Uruguay, semblent un peu plus problématiques, on a plusieurs infos contradictoires. Je profite du cyber du coin pour lancer des bouteilles sur internet aux navigateurs qui sont actuellement dans ces pays. Une dernière cachaça avec Alain, et la fenêtre météo nous autorise le départ pour demain matin.

 

12 au 14 décembre 2011

 8h bonne météo et un temps gris pluvieux. On s'écarte de la côte, plein sud direction les îles Abrolhos que nous laissons de nuit sur tribord, la pleine lune éclairant les flots. Nous croisons beaucoup de pêcheurs et le radar a du mal à voir ces barques en bois. Bien évidemment la centrale de nav agite le drapeau blanc quand on passe ces îles et leurs récifs, plus de pilote, ni de position, ni rien, nada......! D'où l'avantage d'avoir fait l'installation car  je trouve vite la panne qui provient du maître qui s'est évanoui. Je remets tout en place en appuyanti sur quelques touches, et c'est reparti mon kiki., mais bonjour l'adrénaline. Voiles, moteur, dessal, bricolage, la routine. La deuxième nuit nous avons les cargos et les plateformes pétrolières à bâbord et les pêcheurs à tribord, veille attentive recommandée. La température a bien baissé, et nous sortons nos petites laines. 7h, Vitoria en vue, nous entamons une course poursuite avec un cargo....qui a gagné ? 10h on ancre devant la marina de Vitoria, plus de place à quai, mais le même prix au mouillage ! Pas le choix, si nous voulons pouvoir laisser l'annexe en sécurité et profiter du Resto, des douches et du wifi. À 14h j’installe une deuxième ancre en sécurité, le vent ayant tendance à vouloir forcir.

 

15 au 20 décembre 2011

 Vitoria, ville moderne aux immeubles de 15 étages, bardés de verre, une promenade le long du littoral très agréable. On est dans le quartier chicos, avec magasins de luxe, lavanderia  que nous utilisons à loisir, mais chère, bon pain dans une boulangerie tenue par une architecte reconvertie dans la baguette puis, coiffeur pour Marie Rose, et tous les avantages d'une grande ville. On retrouve l'odeur des pots d'échappements et de l'asphalte, les feux rouges, les bus et taxis, une Ferrari, les grandes surfaces, et les épiceries de luxe avec produits fins et même des produits français, mais à quel prix ! On s'en passera : champagne à plus de 230Reals, il ne faut pas exagérer. On craquera pour des pavés de saumon fumé. Visite du monastère Sao Francisco sur les hauteurs de la ville, avec messe brésilienne. Nos préférences vont aux restaurants au kilo, ici un peu chers, mais quel choix.....

Prêts à partir le 20, mais la météo nous joue des tours, et j'ai encore plein d'administratifs à régler. 

 

21 et 22 décembre 2011

 Encore de l'administratif à régler, rien n'avance en France.....départ 10h. Journée de merde.....!!! L'ancre juste à poste, l'ordi ne donne pas une bonne position, le pilote de la centrale out, on sort avec l'Ipad et ses cartes, merci les enfants et les amis pour ce cadeau qui nous aura sorti quelquefois de mauvaises passes. Il semble qu'il n'y ait plus assez d'ampères dans les batteries services, la charge de l'alternateur du moteur out aussi, je passe sur l'alternateur d'arbre, mais l'ancien pilote saute de temps en temps....la crise, je suis rouge, mais ne trouve rien qui cloche......le frigo tombe en panne....c'est le bouquet, si je voyais Murphy je le jetterais à l'eau. Zut, il se tape l'incruste et ne veut pas en démordre. Croisé 5 cargos de face ce matin, restons zen....mer assez grosse, heureusement de 3/4 arrière. Nous sommes en retard pour arriver à Buzios de jour, alors on cravache voile et moteur. Plus de batterie, donc plus de pilote. On croise un drôle de navire avec une grande tour. Recherche pétrolière?  À 13h je roule le génois, miracle le pilote remarche et garde le cap. À 17h30 on pointe l'étrave vers la pointe de Buzioz. Zut je me suis trompé, c'est l'île d’Ancora, merci IPad.  18h45 nous sommes enfin ancrés à Buzios.

 

23 décembre 2011 vendredi

 Ce matin, après une nuit reposante, pas de quart, il me faut chercher à réparer la KAGADE. La nuit portant conseil, je vérifie le voltage des batteries services: 12.5v partout, bizarre ! Cherchons plus loin, les connexions sur les cosses nickel, mais l’un des coupes circuit ne laisse pas passer le courant !!! Un coup fermé, un coup ouvert, et ça marche. Faudra le changer. Par contre, le frigo est en court circuit.....démontage, tests électriques, c'est la platine électronique qui est en faute. Téléphone à mon fils pour lui donner les références. Trop tard, c'est Noël et la boite fermait à 16h. Il les appellera lundi pour essayer d'avoir la pièce avant le départ de nos amis qui nous rejoignent à Rio. Sgrongneugueux de sgrongneugueux. Encore divers bricolages, et cet après-midi on va visiter Buzios. C'est très sympa. Un petit Saint-Tropez, comme sur la pub des guides. Plein de boutiques et de restaurants qui offrent des plats méditerranéens!

  On trouve la pousada l'Escale tenue par le fils du directeur du port de Cavalaire, port de notre départ de France. Ils sont avec sa femme en pleine bourre pour préparer le réveillon. On prend quand même le temps de boire une caipirinha qu'ils nous offrent. Retour à l'annexe, zut la marée est basse et le ponton où nous l’avions amarée amarrée est maintenant trop haut pour l'atteindre. Pas de problème, on la tire par son amarre jusqu'à la plage toute proche. Enfin on arrive sur le bateau nos fesses un peu humides, le vent est toujours fort et les vagues sont montées à l'assaut de notre frêle esquif.

 Ce soir grosse bouffe sur le bateau pour commencer à vider notre frigo qui est en train de se convertir au sauna. Et puis dodo bien mérité, on dormira sur le dos !

 

 24 décembre samedi

 Réveillon saumon fumé, riz saucisses accompagnés d’un peu de vin blanc chaud. Merci Monique et Daniel, heureusement vos chocolats sont très bons.

 

25 décembre dimanche

 Bricolage sur le bateau : changer le porte fusible de l'alternateur moteur, essayer de redépanner le frigo ... c'est sûr, la carte électronique est bien en court circuit, plus de frigo c’est sûr !!! Tonte du gazon au niveau de la flottaison. L'herbicide semble moins efficace. Je vais finir par rebaptiser Gros Baloo, La Galère.

 

 26 décembre lundi

 Levés tôt, bus pour aller à Cabo Frio pour faire notre entrée auprès de la Capitania dos Portos et auprès de la Policia Federal. Pas trop de problèmes au niveau de la Capitania, mais on nous informe que la Policia Federal se trouve à l'aéroport. Obligés de prendre un taxi, 40 Reals, pour que l'on nous dise en arrivant que la Policia ne vient que certains jours qu’ils ne connaissent d’ailleurs pas, mais qu'elle est aujourd'hui à Buzios. Retaxi, re40 Reals et rebus jusqu'à Buzios. Et toujours pas de Policia. On trouve enfin une hôtesse  à l'office du tourisme qui parle français et nous apprend que la Policia est à Rio ou à Macaé. Le plus proche est Macaéà 50km. Demain bus pour Macaé. Il y a de nouveau deux paquebots en rade, mais moins de touristes sous la pluie. Avant de monter dans notre annexe, nous nous arrêtons au cyber pour skype téléphone à la famille, météo, et surtout petite caipirinha pour nous remonter le moral qui est comme le temps de la journée, gris et pluvieux.

 

27 décembre mardi

 Encore une journée papiers bateau. Bus jusqu'à la ville de Macaé, à 50 km de Buzios. Arrivés 1h40 plus tard, on décide de prendre un autre bus pour rejoindre l'aéroport international de Macaé. Horreur c'est la copie conforme de celui de Cabo Frio, international mon œil, il doit bien partir un avion pour l'Argentine tous les 15 jours....! Évidemment point de Policia Federal. Il nous faut retourner en ville. On en profite, étant l'heure de miam-miamer, de nous offrir un petit Resto au kilo. Pour digérer longue marche jusqu'aux bureaux de la Policia. Les Brésiliens sont super sympa pour nous donner des renseignements, uniquement en brésilien, et surtout tellement vagues et contradictoires, que pour trouver ce que l'on cherche, c'est un vrai jeu de piste. Enfin arrivés à 14h30, attente, puis le chef se profile, une médaille autour du coup comme dans les films. Pour faire votre entrée dans l'état de Rio de Janeiro, vous devez aller à  l'aéroport de Cabo Frio....! Mais on en vient, personne la bas.....! Il téléphone, il y aura quelqu'un demain à 10h pour vous faire vos papiers......! On voudrait aussi prolonger notre visa touristique.....!  Mais ce n'est pas la même, dans ce cas tout se fait bien ici, mais il faut payer 67 Reals par personne, et ce au bureau de la loterie qui est......jeu de piste......1km plus loin. Et quand on revient, le bureau à ferméà 15h30. Il nous avait bien dit qu'il fallait revenir demain....! Mais j'avais mal compris, croyant qu'ils ne fermaient qu'à 16h. On a couru comme des dératés pour rien, enfin pas tout à fait puisqu'on a déjà le reçu de notre paiement pour demain. Encore un bon jeu de piste et quelques kms pour retrouver la rodovaria (la gare routière). Attente une bonne heure et demi pour avoir le bon bus. On arrive à Buzios la nuit tombée. Encore un peu de marche, on se régale au passage d'une bonne glace. C'est fou le monde dans les rues, les restaurants débordent, et il commence à pleuvoir, malgré le parapluie on arrive mouillés à l'annexe qui nous attend sagement sur son ancre devant la plage, un peu à l'écart. Astuce, j'ai laissé une cordelette accrochée à un rocher et reliée à l'annexe. Il suffit de la tirer pour ramener notre mobylette à nous. Nous sommes arrivés contents et humides au bateau. Il est 22h, dodo, cool......!

 

28 décembre mercredi

 Ce matin réveil tôt. Bus à 10h30 à l'autre bout du village. On se renseigne avant sur le prix de la location d'une voiture: 180 Reals pour Macaé.... et encore, à condition de ne pas faire l’école buissonnière avec les kms auto ! sont fous ces brésiliens ! Le bus 48 Reals aller retour. Beaucoup de circulation, on arrive seulement à 13h passées. Vite on s'engouffre dans un taxi (10 Reals) pour arriver juste avant l'ouverture du bureau de la policia federal. Il y a déjà la queue sur le trottoir. À l'ouverture le chef fait passer les étrangers français avant et s'occupe personnellement de notre cas. Ambiance sympa et on obtient notre prolongation de 90 jours, jusqu'au 2 avril 2012. Le rallye des îles du soleil, à Bahia n'ont pas pu prolonger leur visa et ils sont bien embêtés. Ils ne pourront pas remonter l'amazone. Les lois ont changé, la France ne donne plus qu'un visa touristique de 90 jours pour les Brésiliens, qui s'empressent de nous appliquer la réciprocité.

 Nous avons décidé de ne pas descendre jusqu'en Argentine. 2000 miles aller-retour. Obligés de rester 6 mois hors du Brésil avant de pouvoir y revenir, et n'avoir au retour qu'un visa de 90 jours pour remonter toute la côte du Brésil. En plus cela nous ferait perdre un an. Nous espérons pouvoir remettre le bateau sous douane quand nous serons à Paraty, et ainsi pouvoir visiter l'Argentine et l'Uruguay en avion et en bus, avant de remonter avec notre bateau  jusqu'à la Guyane française. Programme chargé. Et si nous n’obtenons pas la mise sous douane, et bien on verra......

 Papiers en poche, on s’offre un petit Resto au kilo pour fêter ça, et de nouveau plus de 2h de bus. En arrivant récompense, une petite caipirinha et un coup de wifi dans un petit bar de Buzios. On va enfin pouvoir dormir sans réveille matin.

 

 29 décembre jeudi

 Bonne nuit et grasse mat assurée. Je vais enfin pouvoir m'occuper du boat. Je commence par réparer la panne de charge de l'alternateur principal. Des connexions desserrées et la fixation de l'alternateur desserrée aussi, un fusible qui ne fait plus contact.......des tas de petits détails qui font que cela ne marche plus.... Après gratte gratte de la ligne de flottaison bâbord. Épuisant. Saupoudrer le tout d'un peu d'administratif avec un wifi poussif et sauteur, le coucher est bienvenu.

 

30 décembre vendredi

  Grasse mat jusqu'à 10h, on récupère un peu. Marie-Rose part faire la tournée des boutiques de Buzios, et je me mets à la reconfiguration de la centrale de navigation. Tout marche, sauf le pilote. Heureusement j'ai mon ancien pilote qui, lui, marche toujours.

 

31 décembre samedi

 La météo confirme une double dépression, une qui remonte du sud, et une qui descend du nord, avec creux de 2m50 et vent tournant, plus bien évidemment la pluie. Branlebas on s'en va se mettre plus à l'abri dans le Rio Itapagu à côté de Cabo Frio. En arrivant on fait le tour des 3 marinas, mais c'est plein, fêtes obligent. On s'ancre à côté des pêcheurs, une ancre à l'avant et une à l'arrière que je porte avec l'annexe, mais avec peu d'eau. Petit réveillon,  on ouvre une boite française de confit de canard. On a droit a un superbe feu d'artifesses!..noyé dans les nuages!!! Au milieu de la nuit Gros Baloo talonne. Réveil en sursaut, l'ancre principale a dérapé, et nous sommes échoués. Un peu de moteur et il me semble avoir pris une chaine de bouée dans l'hélice. Heureusement la marée est montante dans peu de temps. Je porte une troisième ancre plus loin, je prépare le matériel de plongée, et on attend. Pendant ce temps il pleut et il vente, on nous sommes trempés, la joie ....... On se tire enfin au guindeau sur la troisième ancre, après avoir abandonné la deuxième attachée à un pare battage. Tout va bien, Gros Baloo se dégage, et l'hélice ne semble pas être dans une chaîne. Ouf pas besoin de plonger de nuit! J'ai donc dû la faire tourner sur une roche ou un corps mort. Faudra plonger pour voir s'il y a des dégâts. Reste à trouver une autre place..... avec un peu plus de profondeur. On se met plus loin et je vérifie que mon ancre croche bien, mais on empiète sur le passage, nous sommes à moitié dans le chenal, zut, ras le bol, on reste là. Récupération avec l'annexe de la deuxième ancre et dodo bien gagné. Le canard à du mal à descendre. On se rappellera de ce réveillon.

 

1 janvier 2012 dimanche

 Bien évidemment nous sommes réveillés par un remorqueur qui nous demande de changer de place, puis c'est la capitanaria dos portos qui intervient. On arrive tant bien que mal à se sortir un peu du chenal en relâchant de la chaîne, et en se tirant au moteur. Re-dodo. À 14h30 un kayakiste nous interpelle. Il possède une maison avec un quai, le long du Rio, et il nous invite à en profiter. Super, même si il n'y a pas assez de profondeur, le long du quai, on se met à distance de 4/5 m. sur deux ancres et un bout à terre. Merci beaucoup....la nuit devrait être plus calme...... La météo prévoie ce même temps pour encore 3 jours! On sera très bien ici.

 

 2 janvier 2012 lundi

 Bonne nuit calme. Ce matin nous sommes invités à boire le café chez nos sympathiques hôtes. Marie Rose stressée n'a pas dormi. Je la laisse faire la grasse mat. Bon café brésilien. Reihnart est allemand, a épousé une brésilienne, 3 enfants, une super maison les pieds dans l'eau. Nous ne sommes pas le premier bateau qu’ils hébergent. En plus, ils parlent français. Ce soir apéro pastis sur Gros Baloo, ils amèneront l'eau fraiche et les glaçons. La soirée a été magnifique, et avons beaucoup bavardé.

 

3 janvier 2012 mardi 

Matin courses en ville avec l'annexe. On la laissée à quai, à côté des pêcheurs. Je la surveille un peu plus loin. 15 minutes et un gamin, 10-12 ans veut monter dessus...nous sommes au Brésil. Je lui demande de passer son chemin et il me réclame un réal....le monde à l'envers. L'après midi j'aide Reihnart à mettre son petit voilier à l'eau. Toutes les maisons au bord de l'eau possèdent un plan incliné. Les bateaux sont sur remorque, et on les pousse à l'eau. Les remorques sont pratiquement toutes en bois sur pneus de voitures.

 4 janvier 2012 mercredi

  Journée internet, bon wifi reçu à bord, j'en profite: administratif et mise à jour du site.

 5 janvier 2012 jeudi

 3h45 départ  pour Buzios. À la sortie du Rio je m'escrime sur le bout ton du projecteur de pont qui est bloqué par le sel, Marie-Rose m'avertie que l'on va droit sur un piquet. je marque un temps de retard et quand je lève la tête, nous sommes déjà échoués sur la pointe qui ferme la sortie.......on est pourtant pas vendredi.....merdum de merdum....et la marée qui descend. Je saute dans l'annexe avec l'ancre alu, la porte au loin sur l'arrière, et que je tire au winch......l'ancre dérape. Vite je détache la Fob et la porte plus loin....re winch, aussière tendue à bloc, rien ne bouge et Gros Baloo qui se penche un peu.....moteur arrière à fond......toujours rien......un petit coup de marche avant, et hop on se dégage. La suée à été grosse.....le vrai départ se fait à 5h15, pas de vent, moteur à 950 tours minutes, on pousse les feux pour rattraper notre retard. Je fais de l'eau avec le dessalinisateur, mais je suis obligé d'arrêter au vu de la pollution.  La traîne ne donne rien, et nous arrivons quand même de jour dans la baie de Rio de Janeiro. Le temps est couvert et les photos pas très réussies. 18h30 on est amarrés au ponton de la marinas Charitas.

 6 au 12 Janvier 2012 RIO DE JANEIRO 

 Le Yate Club de Charitas est magnifique, piscine, jeux pour les enfants, restaurant au kilo très bon, bar, salle de lecture, salle de musculation, wifi gros débit, et j'en oublie......personnel très gentil.....et surtout SUZY. Anglaise qui a débarquée au Brésil avec ses parents à l'âge de 3 ans, fait un tour du monde avec son mari Renato, vivent sur leur bateau jaune en bout de ponton. SUZY s'occupe avec gentillesse et beaucoup d'efficacité de tous les bateaux étrangers qui appontent à Charitas. Vous aurez toutes les bonnes adresses , elle vous transportera dans sa voiture, et en plus elle parle français. Son dynamisme est étonnant et vous aurez des regrets de la quitter.

 Nos amis Nathalie et René nous rejoignent depuis la Haute Savoie. Nous visitons avec eux Rio et les entrainons dans la course aux papiers pour nous, policia fédérale, et le bateau, capitainia dos portos, 3 jours pour tout boucler.

 Le christ du Corcovado, le jardin botanique, Copacabana, SUZY nous amène au sommet de la montagne qui surplombe la marina......on en a pris plein les mollets, mais c'est magnifique, malgré le temps brumeux et parfois la pluie.

 La marina possède une équipe avec narguilé pour gratter les coques sous la flottaison. 130 Reals pour Gros Baloo, pas cher pour le travail

 13 janvier 2012 vendredi

 6h30, on largue les amarres pour Ilha Grande. Levé de soleil sur la baie de Rio. À nos appareils photos! Moteur, voile, moteur. 17h30 on ancré à Sacco de Ceu. 18h30 orage et vent fort, l'ancre chasse, on maintient au moteur. On avait lu que le coin était sympa, mais on est déçu. Du monde, eau chocolat, on ne descend pas à terre. Seule originalité un bar sur ponton flottant.

 14 - 15 janvier 2012 samedi

 Moteur jusqu'au village de Abraao. Eau plus claire, on peu enfin se baigner sur une petite plage en face du bateau. Village sympa, Restau chez Mario excellent, ballades sur terre jusqu'aux plages suivantes à faire. Nous sommes entourés par la forêt tropicale et on a un concert des cigales du coin, pas du tout le chant des méditerranéennes. On se croirait dans la jungle, mais oui c'est bien vrai on est vraiment en bordure!!!

 Les invités ont enfin compris le fonctionnement de la pompe des wc. On leur décerne leur certificat de Schadock pompeur.

16 janvier 2012 dimanche

  Un petit coup d'Internet poussif. Quelques courses et nous voilà répartis vers la plage de Carlos Mendes, face au grand large. La nuit est un peu houleuse, mais pas de vent. René et Nathalie n'apprécient pas trop et dorment mal.  Pas de certificat de bons marins.

 17 janvier 2012 lundi

 Dérapage de l'ancre sous la pluie, on ne s'arrête pas à Saco dos Reis, mais plus loin à côté de l'ilha Longa. Le temps est meilleur et la baignade de rigueur. L'eau étant plus claire, j'en profite pour inspecter l'hélice. Abominable deux pales un peu tordues au bout. Je les redresse un peu au marteau en apnée, mais dur, dur. Faudra utiliser la bouteille de plongée.  Après cet intermède nous continuons jusqu'à la Praia de Baixo, à côté de l'ilha de Macacos, spot de plongée selon les guides. 18h, c'est l'Eure de la pluie...et de la caprihina.

 18 et 19 janvier 2012 

 J'essaye de dépanner le pilote automatique NKE, mais rien a faire. René repartira avec, pour l'envoyer de France en réparation, c'est le calculateur qui refuse d'alimenter le moteur de la pompe hydraulique.

 Baignades, mais peu de poissons visibles...on est déçus par les fonds.

 Mercredi soir on prend une place à la marina IATE Clube d'Angra dos Reis' plus facile pour débarquer passagers et bagages. Bon restau à la marina pour notre dernière soirée ensembles.

 20 janvier 2012 jeudi 

 Ce matin nos amis nous quittent, pour prendre leur avion demain à Rio de Janeiro.

21 au 27 janvier 2012

On reste à la marina. Depuis que Nathalie est partie, le soleil est enfin là. Je croyais que c'est moi qui faisait pleuvoir, et j'avais peur que l'on m'offre un billet allez simple pour le Sahel, mais je m'aperçois que qu'il y a pas que moi. Ouf j'évite le Sahel.

On profite de la piscine, on visite Angra Dos Reis, pas fabuleux, juste bien pour les courses. Bon magasin aussi à la marina Piratas pour la bouffe, ainsi que quelques boutiques dont un SHIP assez bien achalandé. Avantage on peut arriver avec l’annexe, et la laisser au ponton devant la superette.

Ce sont les vacances d'été au Brésil, et il y a beaucoup de monde. Les cafés font recette et la bière coule à flot. Ici il la serve dans une sorte de bocal transparent de 1 à 3 litres refroidi par une tige métallique sortie du congélateur qu’ils immergent dans la bière. Succès garanti vu le nombre sur les tables.

Je profite surtout d'Internet pour essayer d'avancer la vente de mon local du cabinet dentaire, qui devrait se terminer enfin au 31 janvier. Relevé de mon courrier, réponses, banque ..... Etc...L’administratif quoi!!!! Ras le bol.

Je refais le plein de pétrole du réservoir de la cuisinière, environ 6 litres, qui devraient suffirent pour environs 2 mois. Gros BALOO fait la cuisine sans gaz. Nous sommes partis avec 80 litres de réserve, après il faudra trouver du kérosène. Cela permet d'éviter le remplissage galère des bouteilles de gaz, et d'être pratiquement autonomes.

28 janvier 2012 samedi

On décolle de la marina. Pas d'escompte, 76 Reals par jour. Je complète le plein d'eau que j'avais fait il y a 2 jours, et verse de l'eau dans un seau. Zut elle est boueuse. Il a plut hier des trombes, résultat l'eau est trouble. Heureusement je n'ai du rajouté que 40 litres sur les 390 litres du réservoir. On la boira quand même car nous la filtrons avec un filtre 5 microns à charbon actif.

Nous buvons un petit café sur Toaemoa, bateau français arrivé il y a 2 jours de l'Uruguay, avec un jeune couple et leur petite fille de 1 an et demi. Ils remontent vers la Guyane française pour travailler en tant qu'infirmiers et remplir la caisse du bord.

Il est donc 15h quand nous larguons enfin les amarres. On fait bien 800 mètres et on s'ancre au mouillage. Nuit calme......

29 janvier 2012 dimanche

Un coup d'annexe nous propulse à la supérette de Piratas pour acheter de l'avitaillement. Je craque pour un morceau de brie français et un Toblérone suisse.

14h 30 on dérape l'ancre. On longe l'île Da Gipoia, belles maisons perdues dans la nature, mais toutes les plages sont privées. On passe donc en face côté continent pour trouver un mouillage devant une plage sympa et libre d'accès.

Essai de réparation du détendeur de la bouteille de plongée. Presque réparé, mais il subsiste encore une petite fuite.

30 janvier 2012 lundi

Bien évidement le téléphone satellitaire est mis à rude contribution pour effectuer les dernières corrections de l'acte de vente de mon cabinet dentaire.

Baignade pour se rafraichir à la plage.

J'attaque la mise en place de deux ampèremètres pour mesurer la production de l'éolienne et des panneaux solaires, et polisch  de la coque qui a jauni au dessus de la flottaison sur 15 à 30 cm. Je ne fais que le coté tribord, c’est épuisant.

31 janvier 2012 mardi

Ce matin levé 6 heures, cause décalage horaire, plus trois heures en France. Encore des corrections sur le projet d'acte qui doit être signé ce jour à 12 h française. Le téléphone satellitaire  refuse de se connecter......mauvaise matinée....enfin on arrive à tout mettre en ordre juste avant midi...pendant ce temps il neige à gros flocons sur Annemasse.......

14 h française, enfin signé, mais pas envie de champagne tellement cela a été laborieux.

12h, au Brésil, on lève l'ancre. On passe devant l'île de Paqueta qui a l'air d'avoir un coin abrité de l'autre côté. On fait le tour, passant devant la marina Cacolaco à Frade, et on trouve un coin de paradis. L'ancre tombe dans une eau la plus claire que l'on a trouvée au Brésil, on voit enfin parfaitement l'hélice, mais, faut pas rêver, vision  pas plus loin que 5 mètres.

Journée de soleil radieux, il semble que l'on a croché le beau temps......nuit étoilée.

Journée de boulot quand même, je continue mon électricité.

1 février 2012  mercredi

 Je profite de l'eau claire pour nettoyer la coque des coquillages qui reprennent leur croissance rapide, et que je racle et que je racle jusqu'à épuisement, pas des coquillages, mais du plongeur......basta demain sera un autre jour......

 2 février 2012 jeudi

 On va à la plage et on se baigne. À un moment un jeune homme nous parle français. Il travaille 6 mois en France comme glacier à côté du Cap d'Agde et 6 mois de vacances au Brésil. Il compare cet endroit à un petit paradis. Marie Rose trouve que c'est un petit coin de merde..... Je pencherai plutôt pour le paradis..... Sur la plage ils vendent des huîtres….fraîcheur?...on n'a pas goûté. On trouve aussi de la caprihina à 24 Reals, on n’a pas bu.....

 Bref retour au bateau, à mon nettoyage d'hélice et à mes ampèremètres.

 3 février 2012 vendredi

 Baignade le matin, l'eau est à 24°, l’air à 33°.  Repos, lecture, je prends enfin un peu de bon temps. On part à 15h45, évidement vent pile dans le pif. Les voiles restent sous leur taud. Arrivée à l'île Sandri à 17h, mouillage aussi très sympa.

 Après le repas je me remets à mes ampèremètres. Il me faut travailler de nuit afin que les panneaux solaires ne donnent pas de courant pour mes derniers branchements.  Murphy se tape l'incruste et me fait perdre un écrou de shunt en laiton. Zut va falloir aller le chercher dans les cales moteur. Et bien je lui fais la nique: j'ai un  shunt de réserve et lui emprunte l'écrou manquant, voilà Murphy tout contrit, j'en suis bien content. 23h30 tout est enfin branché, et surprise l'éolienne mange 0,03A au repos.....faudra prévoir une diode anti retour. Le régulateur devrait en être pourvu, mais nada!!!!

 4 février 2012 samedi

 Pas de vent, je ne peux que vous dire que l'éolienne consomme toujours 0,03A, et que les 2 panneaux solaires Siemens de 110w chacun ne donnent que 0,5A quand ils ont de l'ombre dessus et 6,5A, 24 volts à midi, sans ombre.

 Grasse mat, je récupère une petite fatigue, lecture, j'attaque mon deuxième livre.

 Baignade sur la plage, eau toujours à 24°, le pied......en éventail.

 13h30, on va en face s'ancrer près du village de Mambucaba, afin de refaire le plein de pain, fruits et autres à l'épicerie du coin.

 16h30 départ après avoir dévoré un super steak de contrefilet à 18,90 Reals le kg: 1 euro=2,3 Reals.

 Devinez d'où vient le vent.....dans le pif....18h15 on ancré à l'abri de l'ilha Do Cedro. Il existe 3 plages dont une avec 2 bars restau, les pieds dans l'eau. On en profite pour s'offrir une bonne cahipi, les doigts de pieds…… en éventail sur le sable.

 5 février dimanche

 Nuit super calme. Matin bricolage, fin de remise en place du tableau électrique, changement du funeste interrupteur du projecteur de pont, resserrer les vis de celui de la corne de brume, rangements divers.....Gros Baloo demande des soins incessants qui m'occupent beaucoup et me laissent peu de temps au farniente.

 Miss Eole nous fait la gueule, journée très chaude de côte d'Azur. Baignade et petite Cahipi au deuxième bar. Pas de restauration possible, c'est la fin des vacances pour les brésiliens. Marie-Rose aime bien le coin. Eau claire, pas de vase sur les plages, où on a pied assez loin.

 6 février  2012 lundi

 Ce matin on se retrouve seul bateau dans notre mouillage. Bricolage autour du moteur. On part l'après midi pour Paraty. Arrivée à la marina Do Engenho, surprise surprise, l'inflation à frappée, 150 Reals la nuit. Vite on fait une lessive dans leur machine, 10 Reals de plus, un coup d'Internet sur leur Pc pour voir les mails et prendre le courrier. On rencontre Osho2, bateau alu français, avec un couple, Carole et Gérard.

Pas de piscine à la marina, seul confort des douches individuelles bien pensées.

 Ce soir apéro sur Gros Baloo avec Carole et Gérad, on se rappelle la France en buvant un Ricard bien frais..... Pendant que ces dames parlent de leurs malheurs nautiques, ces messieurs discutent bricolage et réparations

 7 février 2012 mardi

 Je réussi à capter le wifi non protégé d'une autre marina voisine, ce qui me permet de bâcler rapidement mon administratif à bord, et de pouvoir téléphoner via skype à mes enfants et Marie-Rose à sa sœur. Fin de lessives, plein d'eau, recharges diverses avec le courant du quai, la matinée est bien utilisée.

 En plus, moment de frayeur : un marineros arrive tout affolé et nous hèle du ponton : gato, gato, on comprend qu’il y a un chat dans l’eau du port…on fonce, et 30 mètres plus loin on aperçoit notre Gribouille qui nage sous le ponton. Le temps de poser les lunettes et je plonge dans le chocolat, l’animal se sauve et la main de Marie-Rose lui empoigne la peau du coup de l’autre coté du ponton. Et moi, et moi, je fais comment pour remonter…il n’y a pas d’échelle….heureusement je peux regagner le plancher des vaches par une annexe interposée. Le chat change de mains, et se retrouve avec moi arrosé sur le pont de Gros Baloo par le jet d’eau pour une bonne douche d’eau douce. Mauvaise journée pour le félin. Mais nous avons pu admirer son crawl, magnifique….faudrait peut être l’inscrire aux prochains jeux olympiques. En tous les cas la bête a un poil bien lustré et sent bon….Marie-Rose décide de recommencer la douche tous les mois ……. !!!! pas pour moi, pour le chat…..allons…… !!!

 À 13 heures on quitte cette marina vraiment trop chère, et on s'ancre à côté du village de Paraty. Débarquement en annexe. Très touristique, architecture coloniale conservée, et de nombreuses boutiques. Particularité, lors de la marée montante, la mer rentre dans les rues, et les nettoie quand elle se retire. Les maisons et les trottoirs sont plus hauts que la rue de 2 marches pour éviter l'inondation.

 Nous regonflons notre cambuse à la supérette, et rentrons nous ancrer au mouillage à côté de la marina. À peine l'ancre à l'eau, nous voyons débouler la barque de la marina, ils pensaient que nous allions utiliser une de leur bouées qui parsèment le mouillage. Que nenni, on a aussi une douche à bord.....et elle est gratuite!

 On s'est mis tout à côté du bateau brésilien alu Plankton que nous avions rencontré aux Canaries. Fabio et Cécilia nous avaient invités à les rejoindre ici. Pari tenu.....

 Ce soir apéro sur Osho2. On y arrive en annexe. Soirée sympa qui se termine un peu tard.

 8 février 2012 mercredi

 Heureusement je peux me brancher sur un wifi libre, et je peux continuer de régler mes problèmes français.

 Journée flemme, sans beaucoup de bricolage, lecture, sieste, mise à jour du site....vive les vacances.....

 9 février 2012 jeudi

 On débarque en annexe à Paraty. Ville touristique avec tout ce que cela entend. Les touristes au Brésil sont essentiellement brésiliens, mais ici on rencontre quelques français. On se fait un petit restau au kilo, et le soir se termine par un bon apéro à bord.

 10 février 2012 vendredi

 Matin, je profite du wifi pour avancer l’administratif.

Après midi, on dépique l’ancre pour visiter l’Enseada de Parati-Myrim. L’Ilha da Cotia est déserte, pas de bar sur la petite plage comme nous le promettait le guide….Parati-Myrim est un petit village avec une belle plage coupée en deux par une rivière, donc vase et moustiques….on passe notre chemin pour naviguer vers le Saco de Mamangua.

 La marine brésilienne nous visite avec leur gros zodiac, mais juste un petit bonjour une fois qu’on leur a fait comprendre que nous allons dormir au fond du Saco.

 Le vent se lève un peu et nous nous mettons à l’abri derrière la pointe do Bananal, devant une jolie petite maison pour l’heure, inoccupée. Un grain passe et nous arrose, le vent forci, mais l’ancre tient bon. La nuit tombe, on ferme tout sauf trois hublots.

 11 février 2012 samedi

Vers 1 heure du matin réveil en fanfare, on est piqués partout et ça gratte furieusement. Que se passe t-il ? Pas de moustiques…..Mais en y regardant de bien plus près, nous découvrons que nous sommes attaqués par des escadrilles de nonos, petite mouches de la grosseur à peine d’une tête d’épingle. Je sors la DCA sénégalaise, la bombe qui tue tout, et on vaporise l’intérieur du bateau après avoir tout fermé. Tout le monde sort sur le pont, bien habillé de pied en cape, et on laisse agir un petit quart d’heure. On ne voie pas la flottille de portes avions qui doit nous entourer, mais ils sont bien là. En rentrant nous constatons que la table du carré est noire de nonos morts. Le restant de la nuit sera plus calme, si ce n’est les démangeaisons récurrentes.

Ce matin on repart sans visiter les cascades derrière la pointe, on ne va pas déranger la flotte adverse des nonos. Temps nuageux, on croise de nombreuses iles avec de belles villas. On rentre sur Paraty et on croise Osho2 avec Carole et Gérard qui vont à l’ihla Cotia.

 12 février 2012 dimanche

Surprise ce matin, le frigo a dégivré pendant la nuit, car coupé par inadvertance. On éponge et on repart sous une petite pluie vers ilha do Cédro.

 Ce faisant, cela entame notre remonté vers le nord. Et l’Argentine et l’Uruguay me direz-vous ? C’est vrai nous avions prévu de descendre jusqu’à Buenos Air, de laisser le bateau et continuer en avion et en bus jusqu’à Usuahia. Mais depuis j’ai déposé quelques bouteilles sur le net. J’ai envoyé des mails aux bateaux qui étaient sur place dans ces pays. Résultats des courses, Argentine difficile de prévoir la possibilité de rester, confirmé plus tard à seulement 3 mois pour les Français. Pour l’Uruguay possible de rester même très longtemps, mais difficile de laisser le bateau seul…..De plus 1000 miles allez et 1000 miles retour avec un vent et une mer difficiles., et on perd aussi une saison. Devant ces complications nous avons décidés de remonter vers le nord afin de laisser le bateau à Trinidad et naviguer la saison prochaine aux Antilles.

 Ce soir mouillage devant l’ilha Cedro, après une journée de moteur. Osho2 nous rejoint à la tombé du jour. Orage qui nous gomme le paysage en soirée, mais nuit calme.

 13 février 2012 lundi

 Journée carénage avec mon balai brosse à partir de l’annexe, grattage de la ligne de flottaison à l’éponge gratte gratte. L’antifouling cargo n’est plus très efficace, et il ne reste plus que l’huile de coude pour avoir une coque propre.

 Récompense le soir, apéro sur Osho2 avec toasts de pâté français et une (plus) cahipirina.

 14 février 2012 mardi

 Je continue le carénage en plongée. En rangeant le tuyau d’eau et essayant de le détortiller en le secouant, malheur de malheur, je casse avec l’embout métallique du bout, la grande glace bâbord de la timonerie.

 On remonte l’ancre, mais elle est prise dans un câble. Après bataille et rebataille, on arrive à se dégager. Départ à 12h30 avec évidemment le vent dans le pif. Saint Perkins priez pour nous…..très mauvais karma pour cette journée.

 On arrive au mouillage à Angra dos Reis où Osho2 nous a précédés. Je vais en annexe à la marina de Piratas pour chercher un bout de plexiglas afin de remplacer ma vitre, mais ne trouve rien si ce n’est Carole et Gérard. Petite bière et on rentre sur nos bateaux.

 15 février 2012 mercredi

 Marie-Rose reste de garde sur Gros Baloo et je vais en car avec Gérard et Carole à la ville d’Angra dos Reis pour faire les papiers d’entrée et de sortie à la police fédérale et à la capitania dos portos. En effet chaque fois que vous changez de région au Brésil il faut le signaler à ces deux administrations. Le mieux, même si vous restez plusieurs jours, est de faire l’entrée et la sortie le même jour. Vous avez théoriquement 72 h pour quitter la région……mais en faisant l’entrée et la sortiele même jour, cela vous permet de ne passer qu’une fois dans leurs bureaux, et comme les contrôles sont inexistants ou presque, on peut prolonger un peu.

 Je repars dans ma quête de plaque de plexiglas. Premier magasin, chou blanc, deuxième, le patron me prend derrière sa vespa et m’emmène chez le vitrier du coin. Pas de plexi, mais on me donne une adresse. Taxi car c’est assez loin. A l’adresse c’est un garagiste qui m’envoie ailleurs. Au Brésil quand vous cherchez quelque chose, c’est un vrai jeu de pistes. C’est déjà dur de vous expliquer en brésilien et en plus ils ne savent pas dire qu’ils ne connaissent pas, et vous envoie n’importe où. Pour cette fois on m’indique un magasin plus loin qui n’a pas de plexiglas, mais qui connait le vendeur de plexi. Donc nouvelle adresse qui ne correspond pas évidement. Redemande à un autre…oui, c’est beaucoup plus loin en arrière…..alors là stop, on réfléchi, on ne devrait pas être loin….50m encore en avant et je le trouve dans un renfoncement……Ah les Brésiliens et leur jeu de pistes… !!!

 Il me faut du 5mm d’épaisseur, mais ils n’ont que du 6mm, un peu teinté en vert. Je ne fais pas la fine bouche et prend deux plaques, on ne sait jamais….et puis c’est la plus grande vitre, donc si il arrive un autre malheur, j’aurai de la ressource.

 Retour en bus, pas facile avec mes grandes plaques. La journée a été fructueuse.

 16 février 2012 jeudi

 Il me faut du 220 volts pour tailler ma vitre. Nous prenons donc une place à la marina d’Angra dos Reis. La journée se passe à la taille de la vitre et à l’ajustage. Heureusement le 6mm s’adapte parfaitement et c’est même mieux que du 5mm.

Je fais le plein d’eau, baignade à la piscine et petite cahipi au bar pour finir. René a trouvé un copain pilote qui pourra nous livrer le calculateur du pilote à Rio. Bonne journée……. !!! Tien pas vu Murphy ?

 17 février 2012 vendredi

 Départ 11h. Windaube seven merdoit encore, Maxsea est instable,  et l’Ipad n’a plus de cartes suite à une mauvaise manip. Je suis obligé de remettre 1 litre et demi de liquide de refroidissement. Le bouchon de la boite à eau laisse échapper du liquide. La journée commence mal. Tien revoilà Murphy !!!

 J’arrive à peu près à rendre Maxsea stable. On croise quelques iles à vendre et on s’ancre au bout de la baie d’Ilha Grande devant la plage de Praia do Sino, zone militaire.

 Un bateau à moteur, environ 4.5m nous tourne autour avec des brésiliens un peu louches, puis s’en va. Il y a eu dernièrement agression d’un gros bateau à moteur à Paraty, et même au mouillage de l’ilha do Cédro, où il y a eu viol et molestage de l’équipage. Nous sommes seuls et fermons donc bien notre porte et j’installe une alarme extérieure. Les bombes anti défense sont prêtes…..

 18 février 2012 samedi

 Départ à 4h45, un pétrolier, vrai guirlande de noël nous passe devant et on lui court après…… sans espoir. Pas de vent, risée Perkins. On remonte vers l’eau bleue.

 Petite histoire : un pêcheur brésilien parlait de l’eau bleue du large à sa femme qui ne voulait pas le croire. Il décida de lui ramener un seau de cette eau bleue, mais elle fut simplement transparente.

 On arrive en fin d’après midi à Rio de Janeiro. Amarrage à la marina de Charitas où nous retrouvons Suzy.

 19 février 2012 dimanche

 Nous faisons connaissance de Philippe et Florence de Stargazer qui arrivent d’Uruguay. Ils avaient répondus à ma bouteille sur le net, et nous confirment qu’ils en ont bavé pour remonter jusque là.

 Je m’aperçois d’une déformation sur la timonerie au niveau de la cadène bâbord  du bas hauban avant de l’artimon !!!

 20 février 2012 lundi

 Matin recharge des cartes sur l’Ipad par le wifi de la marina. Repas au kilo au restaurant de la marina, excellent avec un bon choix de plats. Petite sieste, changement du filtre à gasoil et du filtre du décanteur.

 21 février 2012 mardi

 Ouverture du plafond de la timonerie, isolation balsa complètement trempée.

 Je découvre un trou sur le coté de l’échangeur d’échappement. A réparer…..

 22 février 2012 mercredi

 Osho2 s’amarre à côté de nous ; C’est la fête !!!

 Essai réparation échangeur échappement.

 23 février 2012 jeudi

 Ce matin levé 5h30 pour prendre la première navette pour Rio. En effet ce matin le pilote d’Air France copain de René me ramène de France mon calculateur de pilote automatique. Il débarque au Novotel et il faut que je sois là. Pas de problème, je suis en avance et quand il arrive il me donne ce fameux PA. Merci à lui et à René. En effet par la poste impossible, délais très long et souvent le paquet n’arrive pas, ou est bloqué en douanes.

 Retour au bateau et à mes réparations. De plus je cherche avion et hôtel sur internet pour visiter les chutes d’eau d’Iguaçu.

 24 février 2012 vendredi

  Essai de réservations pour Iguaçu, pas facile. Ma carte visa n’est pas valable. On essaye avec celle de Suzy, ce n’est pas mieux….galère. Je continue mes réparations.

 Ce soir, Suzy nous emmène avec Carole et Gérard et 8 autres personnes au sambadrome pour voir les gagnants du carnaval de Rio. Elle a loué un mini bus qui viendra aussi nous rechercher à la fin et nous a réservé des places dans le sambadrome pour pas très cher. Quand je vous disais qu’elle était le Saint Bernard du Marin plaisancier. Nous avons passés une nuit formidable à voir défiler les meilleures écoles de samba du carnaval 2012. Magnifique, plein les yeux et plein les oreilles……merci Suzy.

 25 au 27 février 2012

 Récupération de notre folle nuit, re réparation de l’échangeur qui fuit toujours, renforcement du plafond de la timonerie pour l’étai, bricolage en tout genre……

 Pour Iguaçu, en fin de compte, on passe par une agence de voyage à Rio, qui nous règle nos problèmes d’avion en 20 minutes, pour à peine plus cher. Que de temps et de peine  nous aurions pu éviter.

 28 février au 2 mars 2012

On vole vers Iguaçu. Suzy nourrit notre chat pendant notre absence.

En arrivant on ne trouve pas l’hôtel que nous avons réservé sur internet. Déambulant dans les rues, nous sommes abordés par des brésiliens en voiture qui ont vu notre embarras. Ils nous embarquent chez eux à 300 mètres. Ils sont en train de finir une petite Poussada (sorte d’auberge) très originale, avec des bungalows genre favela. Ils téléphonent à notre hôtel qui n’a jamais existé, mais est en réalité un autre. Nous avions réservé par Booking.com au Budjet Harbor colonial, hôtel 2 étoiles qui devait se trouver en ville, facilitant ainsi nos déplacements en bus. En réalité c’est le Harbor Colonial 4 étoiles qui se trouve près de l’entrée du parc coté Brésil qui nous attend. Ils louent ainsi des chambres de moindre qualité. Nos sauveurs nous y conduisent, à 12km.

La chambre n’a pas le lit double demandé, mais ils rapprochent deux lits simples. Par contre la fenêtre et les volets ne ferment pas, alors que nous sommes au rez de chaussée, en bordure de la clôture du terrain. On râle comme des poux, et ils nous donnent enfin une chambre correcte, genre 4 étoiles. Scrogneugneu, nous ont fait perdre une demi-journée.

Nous réservons pour le lendemain des places dans la navette de l’hôtel qui nous emmènera visiter les chutes du coté Argentin. Le restau de l’hôtel est bon. Heureusement car nous sommes en pleine campagne, loin de tout.

Ce matin bon petit déjeuner buffet, et on embarque dans le petit car navette. Arrivés à la frontière, nous prévenons bien notre accompagnateur qui prend nos passeports que nous avons une prolongation de notre visa touristique. Pas de problème nous affirme t-il. On passe sans problème les frontières, avec une sortie du Brésil et une entrée en Argentine sur nos passeports. Et nous voilà à l’entrée du parc des chutes d’Iguaçu coté Argentin. Retour prévu à 17h par la même navette.

Que vous dire du site d’Iguaçu, si ce n’est plein de superlatifs, magnifique, géant, énorme, …….., si vous pouvez c’est vraiment à voir.

Dans le parc on se sert un verre d’eau à une fontaine, surprise l’eau est bouillante, et pas de possibilité d’avoir de l’eau fraiche !!! On apprendra plus tard que c’est pour faire le Maté argentin. On voie de nombreux Argentins qui se promènent avec leur thermos et leur tasse à Maté munie d’une paille métallique. C’est la boisson nationale comme nous le café, mais en pire, peuvent pas s’en passer !!!

Le parc est organisé pour que l’on puisse approcher au plus près des nombreuses chutes d’eau par un système de passerelles. Il y a même une ballade en gros zodiacs qui vous font naviguer presque sous certaines chutes. Les gens ressortent trempés mais très contents.

Après avoir rempli nos yeux et nos oreilles de choses magnifiques, retour à la navette.

Pas de problème pour ressortir de l’Argentine, par contre au niveau Brésilien notre accompagnateur revient au bout d’un grand moment et nous demande de descendre de la navette car il y a un problème avec nos passeports.

On rentre dans une grosse galère : étant sortis du Brésil, notre prolongation n’est plus valable et ils nous donnent 72h pour quitter le Brésil !!!! On leur explique que nous sommes avec notre bateau et que cela est bien impossible…..1 heure plus tard et après de nombreux coups de téléphones celui qui s’occupe de notre CAS et parle un peu anglais, nous accorde 10 jours, il fait les papiers et s’en va car c’est son heure d’arrêt de service, et il dit à son collègue : « pas questions de donner plus ».

On réattaque nos explications avec ce nouvel agent de l’immigration …… heureusement il parle un peu français et semble mieux comprendre notre embarras ….1h 30 plus tard et encore de nombreux téléphones, on obtient enfin notre prolongation normale au 1er avril. On peut enfin retourner à l’hôtel par une autre navette, la première ne nous avait pas attendue, les autres passagers la trouvant un peu longuette.

La cahipi ne sera pas de trop pour cette fin de journée.

Le lendemain on visite le coté Brésilien du parc. On y aborde les chutes selon un autre angle, et c’est aussi magnifique. Ne ratez pas non plus le parc aux oiseaux en sortant de celui des chutes. Vous y découvrirez beaucoup d’oiseaux Sud Américains en semi liberté, avec même des toucans curieux qui fouillent le sac de ces dames pour y voler ce qu’ils trouvent, ici une lime à ongle.

Nous avions prévu 2 jours pleins et 2 demi-journées pour la visite. On a fait la visite en 2 jours, sans il est vrai arpenter les rues de la ville.

Retour à Rio où nous retrouvons un chat très content de nous voir. Ronron petit patapon….

3 mars 2012 samedi

Et que je répare de nouveau mon échangeur, et de remettre aussi la cadène sur le toit de la timonerie.

4 mars 2012 dimanche

Je paye 588 réals pour les 15 jours passés à la marina de Charitas. Je remets le calculateur du pilote, derniers préparatifs, et on part à 17h30. Arrêt à la station de fuel, 815 litres de gasoil à 1,99 réals le litre. 8h20 on redémarre pour sortir de la baie de Rio. Le bateau ne s’affiche plus sur Maxsea, encore un coup de windaube. Pas grave je passe sur l’Ipad. On se dévie pour laisser passer un porte containers, et on se glisse entre les cargos. 19h Maxsea remarche enfin, 19h25 on passe à coté de deux arbres de Noël, qui sont des bateaux foreuses. 20h15 le Costa Pacific, gros paquebot nous longe à tribord, il va comme nous à Buzios d’après l’AIS.

5 mars 2012 lundi

Après une nuit de moteur, pas de vent, longue houle de travers, ce matin gros brouillard. Un paquebot nous croise sans qu’on ne le voit ; une éclaircie nous permet juste d’entrapercevoir son énorme arrière. 9h50 nous sommes au mouillage à Buzios et nous nous offrons un petit déjeuner pantagruélique à bord.

6 mars 2012 mardi

J’achète un bidon de 20 litres d’huile moteur au pompiste, c’est le meilleur rapport qualité prix, et je pourrai faire ainsi deux vidanges. Heureusement que Gros Baloo est équipé d’un petit diable pliant, mais super pratique. Trimbalez vous avec 20kg pendant 3 à 4km… !. Restau au kilo chez Buzin qui est super : viande excellente, saignante comme on en trouve jamais au Brésil, poulpe, …., bière pression Stella belge. Un peu cher, 56 réals pour deux, mais tellement bon. Retour au bateau et je fais la vidange du moteur de Gros Baloo. Sgnongneugneux de sgnongneugneux l’échangeur d’échappement fuit toujours un peu !!!

7 mars 2012 mercredi

Départ ce matin 9h sous une petite pluie. Pas de vent, risée Perkins. On retrouve le soleil vers 11h, mer d’huile et longue houle.

16h déployé le génois, légère brise. On se dévie pour éviter un filet, et je garde le moteur pour passer au plus vite le cap Sao Tomé.

8 mars 2012 jeudi

 Cabo do Sao Tomé de galère, vent changeant, cargos nombreux, pêcheurs, grosse houle croisée qui nous secoue, il est 2 heures quand je passe la veille à Marie-Rose. Sur le pont depuis 7h ce matin, je m’endors rapidement en rêvant de montagnes russes.

7h ce matin, toujours la houle sans vent, ou si peu. 1 nd à 2 nd de courant contraire. En milieu de matinée on croise une zone de recherche pétrolière : 5 navires foreuses et une réunion de 4 cargos. Un cinquième arrive, qui nous coure aux fesses pour rejoindre ses copains.

Toujours vent faiblard, et je me légumine devant la mer qui est enfin bleue violine avec 1000 mètres de fond. Au Brésil un pêcheur parlait toujours à sa femme de l’eau bleue du large. Celle-ci ne voulait pas le croire, à cause de l’eau chocolat du bord. Le pêcheur décide de lui ramener de l’eau bleue et prend un seau de cette eau au large…. Sa femme ne veut toujours pas le croire !!!

Un coup génois, puis pas génois, l’artimon reste à poste et la grand voile sous son taud.

23h on arrive de nouveau dans une zone pétrolière. 6 sapins de noël et des tankers, des lumières partout, car c’est une zone de chargement des tankers. Difficile de passer car la zone couverte est grande. On passe à l’est ou à l’ouest ? J’opte pour l’ouest….mais la zone à passer semble encore plus grande, donc retour vers l’est. Un cargo veut nous couper la route, point mort, passez passez petits bolides. On repart, un tanker est à l’arrêt, et quand nous nous approchons pour le croiser,  il démarre comme un grand prix, heureusement que nous ne sommes pas engagés sur sa route. On reprend enfin un bon cap, l’AIS n’arrête pas de faire sonner son alarme. On arrive finalement à se dégager de cette foutue zone et il est 3h quand le mousse prend la veille et que je peut fermer les yeux.

 9 mars 2012 vendredi

 Réveil à 7h, tout va bien, le mousse va se coucher. 10h on croise une plateforme pétrolière. De jour c’est beaucoup mieux. Elle à un bateau rescue à côté, et est équipée d’une chaloupe toboggan comme les vrais bateaux. Entre 13 et 15h je pêche deux poissons genre petits barracudas. Je relève les deux lignes et on en mange aussitôt un au beurre. Que c’est bon le poisson frais. On croise un paquebot et un cargo chargé de yachts. Pas de vent, pas de courant, moteur, vitesse fond 6 nœuds.

22h arrêt moteur, artimon et génois plein, on diminue la vitesse pour arriver de jour aux iles des Abrolhos. Marie-Rose prend le quart.

 10 mars 2012 samedi

 5h30 roulé le génois et remis le moteur car peut de vent. Le sondeur NKE refuse de marcher, le sonar n’est pas fiable non plus, je fais donc l’entrée à vue en faisant la synthèse de Maxsea et de l’Ipad, mais en me fiant surtout à mes yeux. 8h30 on ancre aux Abrolhos dans une eau enfin transparente et turquoise. Pas de bouées comme il est dit sur le guide. Camamu est à 250 milles. Il m’est impossible de prendre la météo car outloock refuse son accès à chopper….windaube……engueulade avec le mousse…..c’est la journée….. Du coup pas de baignade et départ moteur à midi.

Dommage que le frigo contienne déjà du poisson, cela saute de partout. On croise une congrégation de mouettes repues flottant sur l’eau. Elles s’envolent d’un vol lourd et se posent 200m plus loin. Mouette alors on peut plus faire la sieste !

17h30 petit vent de travers, on remet les voiles, arrêt moteur, vitesse fond 6 nœuds.

19h Marie-Rose prend le quart et me réveille à 23h.

 11 mars 2012 dimanche

 Cette nuit croisé beaucoup de pêcheurs et du changé deux fois de cap. 3h le vent tombe et j’enroule le génois et lance monsieur Perkins. 9h remis le génois mais laissé le moteur. 14h moyenne sur une heure 5,8 nœuds, nous subissons un contre courant.

On continue notre navigation tranquillement….

 12 mars 2012 lundi

 8h arrivée devant Camamu, on doit rentrer dans le fleuve. Je répare un peu le sonar, le sondeur NKE est out. 9h on franchit la barre d’entrée, heureusement nous sommes presque à l’étale. Pour rentrer dans un fleuve, il faut tenir compte de la marée. Si vous rentrer il vaut mieux être à l’étale, puis en marée montante. Si vous sortez l’étale est le meilleur moment, puis marée descendante. Mais c’est évident mon cher Watson.

On se faufile dans la passe et on retrouve notre mouillage à 10h30.

Cet arrêt est technique, et le courant va me permettre de parfaire mon alignement d’arbre.

Ce soir nous débarquons, mais notre restau favori est fermé. Celui d’à côté ne nous propose rien de bien alléchant. Juste une bière, un jus pour Marie-Rose, palabre avec le bistrotier, et retour sur le bateau

13 mars 2012 mardi

Départ à 5h45 un peu avant l’étale de haute mer. En sortant on croise un voilier français que l’on salut d’un coup de corne. Navigation sans problème, plus souvent moteur que voile. On se met au quai du Terminal Nautico à Salvador vers18h.

14 mars 2012 mercredi

 9h on décolle après avoir bu un bon succo à notre bar fétiche de Salvador. 10h 30 on se met à quai de la marina de Pier Salvador. Cette escale sera technique afin de faire recoller notre annexe qui avait été réparée ici et se dégonfle toujours. Les annexes achetées en Europe sont collées avec un produit qui résiste jusqu’à 45°, ici il fait beaucoup plus chaud, et elles se décollent toutes à plus ou moins long terme. On les recolle alors avec un colle tropicale…..

 Je dois aussi réparer de nouveau mon échangeur d’échappement qui pisse l’eau de mer, essayer de régler mes problèmes de Maxsea et AIS, faire réparer une déchirure du génois … etc

15 mars 2012 Jeudi

J’effectue une sauvegarde de l’ordi. Petite ballade au Pélourino à Salvador pour faire réparer le régulateur de l’éolienne et celui du frigo, fiasco sur toute la ligne. On se venge en mangeant chez « Othon » au kilo très bon. On rencontre Christian, navigateur sur un Evasion 37 jaune canari, qui est dans une galère de démarreur en panne, réparé mais de nouveau grillé. Il en attend un, qu’un ami doit lui amener de France.

Je passe la nuit à essayer de remettre Vista au lieu de Windows 7.

16 mars 2012 vendredi

Je progresse sur Vista. Enlevé la vis dans la barre de flèche bâbord qui à déchiré le génois. Les heures défilent trop vite. Heureusement le restau au kilo de la marina à midi est très bon.

17 mars 2012 samedi

On récupère l’annexe réparée pour 150 réals. On mange avec le directeur de la marina, monsieur Sandoval. Il parle un peu français et nous explique qu’il voudrait s’agrandir mais ailleurs. La marina de Piers Salvador est bien aussi pour laisser son bateau, peut être un peu plus remuante qu’Aratu, sans possibilité de laisser son bateau à terre. Par conte elle a un magasin de pièces que les navigateurs ont laissées ici, c’est une petite caverne d’Ali Baba.

Informatique jusqu’à 22h, branché sur un câble ethernet dans la marina, plus rapide que le wifi.

18 mars 2012 dimanche

On nous livre notre génois réparé pour 100 réals.

Je démonte toutes les réparations sur l’échangeur d’échappement et recommence le total.

Fini de charger les programmes informatiques.

19 mars 2012 lundi

Je jointe l’échangeur. Rencontre avec des navigateurs qui nous donnent l’adresse de Bahia Redonda au Venezuela pour laisser le bateau. A voir.