Juin à Août 2013 Antilles Sud

JUIN A AOUT 2013 ANTILLES SUD

24 juin au 8 juillet 2013

Ce 24 juin nous partons enfin ensemble pour rejoindre le bateau en Martinique, marina du Marin. A l’arrivée, taxi pour faire 35km, coût 68€ ; on est tout de suite au parfum, la Martinique c’est cher.

La monté sur Gros Baloo est un peu acrobatique et je lâche mon bagage cabine dans l’eau du port, résultat  2 disques durs HS et tout à rincer à l’eau douce ; Le Deroz médical, 1600 pages à effeuiller une à une pour les séparer !!!!!!!!

Boulot, boulot pour remettre le boat en service. Mauvaise surprise, les batteries services ne se chargent plus correctement ; elles n’ont que 2 ans !? Révision de la survie Plastimo 6 places pour 750€. Je change le moteur de l’essuie glace devant ma barre à roue, j’étais parti de France avec un moteur de réserve, car j’avais du changer celui de tribord, bonne initiative.

Viviane découvre le bateau, mais elle a encore son esprit pollué par l’attente du rendez vous avec son employeur pour son licenciement. Cela ne nous empêche pas de goutter à la cuisine locale et de nous mettre un moment au mouillage à Saint Anne ; l’eau est chaude, mais Vivi est étonnée de me voir plonger du bateau sans avoir tâté la température avant. Notre idylle est de courte durée, car elle a enfin rendez vous avec son employeur ; retour au mouillage au Marin, et départ de ma belle pour la France le 8 juillet. Ce coup ci nous avons loué une voiture, moins cher qu’un taxi et cela me permet de faire quelques courses.

Quand je rentre, on annonce la tempête tropicale Chantal qui devrait passer sur la Martinique et se transformer peut être en cyclone. Je rallonge mon mouillage, 60 mètres de chaîne de 12 et l’ancre Brake de 27kg au bout, pour 4m50 de fond. Ma zone d’évitage est correcte, la nuit va être longue…… !!!

9 juillet 2013, la tempête tropicale Chantal

Rien cette nuit, mais ce matin le vent commence à forcir, et à 5h la tempête est la. 7h j’attache l’éolienne qui tourne trop vite et je mets en marche le moteur pour soulager l’ancre lors des rafales. Heureusement que je suis à l’abri dans la baie du Marin. Le vent soulève un peu, beaucoup de mer, et écrête les vagues, la visibilité est souvent si réduite, que je ne vois plus l’avant du bateau. Heureusement que j’ai changé mon moteur d’essuie  glace !!! C’est la débandade des autres bateaux : beaucoup dérapent et se vautrent sur leur voisin derrière,  d’autres larguent volontairement  leur mouillage qui ne tient pas et partent bouchonner dans le chenal, c’est la pagaille. Gros Baloo tient bien, et se retrouve avec plus aucun bateau sur son avant, ouf……. 10h30 visibilité réduite, je vois surgir un cata sur mon avant, moteur à fond, barre à bâbord, et je réussi à éviter le choc frontal. Il traine son mouillage, personne à bord, et il me longe le coté tribord. Je sors pour interposer mon gros pare battage toujours prêts au cas où, et évite ainsi le pire…… Quand il m’a dépassé, je rentre dans ma timonerie, je suis trempé et gelé, vite j’enfile mon ciré, je tremble comme une feuille. A 11h30 le vent vire au sud et baisse de régime, je peux arrêter le moteur.

L’après midi passe au bilan. Pas trop de dégâts, ni trop de bateaux échoués, la tempête est passée rapidement, ce qui a limité ses effets. Gros Baloo se retrouve avec une partie de son pavois tribord arrière un peu dé stratifié, son balcon arrière et le support du Bib enfoncés et tordus. A terre les dégâts sont plus importants avec des toits un peu voyageurs et des arbres arrachés. J’ai pu avoir l’adresse du propriétaire du catamaran tamponneur et je fais ma déclaration à mon assurance, qui est la même que lui. Il y aura un expert du Marin qui sera envoyé sur Gros Baloo pour constater les dommages et les chiffrer. Je ferai réparer le pavois et on repartira avec le balcon tordu pour ne pas rester ici et tenter le diable d’une nouvelle tempête. L’assurance remboursera le total expertisé rapidement et sans problème :c’est l’AGPM, à recommander.

L’expert me dira que Chantal a failli être classée cyclone avec des rafales à 60nds. Je me trouvais au mauvais endroit, au mauvais moment. Merci à l’employeur de Viviane qui a tellement trainé pour son licenciement qui m’a mis dans cette situation.

Attention en bateau, éviter d’avoir des dates fixes de rendez vous où de choses imposées, c’est la météo qui doit décider. Essayer de ne jamais être au mauvais moment au mauvais endroit.

10 au 17 juillet 2013

Il me faut changer mes batteries service. Foin des batteries spéciales, j’achète des normales de camion. Bonne adresse, Hoyoen, à coté de Leader Price. Je renforce la contre plaque de la cadène du pataras du grand mat, et plein de petits travail. On essaye toujours de prévoir et de précéder les problèmes. Sur un bateau la moindre défaillance commençante doit être prise au sérieux et réparée au plus vite.

Pour communiquer avec Viviane en France, le décalage horaire complique un peu la chose, car le meilleur moyen est de l’appeler à partir d’une cabine publique, et elle me rappelle gratuitement avec son mobile à cette cabine. Mais les cabines ne sont pas tout à coté……..

Enfin libérée de son employeur, c’est ce qu’on pensait, mais il mettra encore beaucoup de temps pour finir de régler administrativement la chose, Viviane reprend l’avion le 17 et c’est la fête et la joie de nous retrouver le 18. Je l’attend avec des fleurs exotiques, mais tout le monde sort, sauf Vivi. Une de ses valises a été oubliée et sera livrée par l’avion suivant. Enfin elle me rejoint avant que les fleurs ne soient fanées et on attend la valise en sirotant une bonne bière.

Du 18 juillet au 5 août 2013

Rien sur le livre de bord jusqu’au 23 juillet, nous sommes tout à nos retrouvailles, heureusement pas de voisins.

Le 23 on remet le génois, le 24 on fait le plein d’eau au ponton de la station d’essence. Au Marin l’eau est payante, même à la Marina, et direction mouillage de l’anse Caritan. La vie sur Gros Baloo commence, mais Vivi déprime un peu, le passage à sa nouvelle vie n’est pas facile, et on ne lui facilite pas la chose, que ce soit sa famille ou  la France administrative ……… !!!

Notre programme est de sortir de la zone cyclonique et de nous rendre au Venezuela tout en visitant  le sud des Antilles. Le 26 nous dépiquons l’ancre et nous arrivons à Béquia pour faire notre entrée aux Grenadines. Puis visite de Salt Whistle Bay à Mayreau, la vraie carte postale, cocotiers et sable blanc, baignades, farniente, et petit restau les pieds dans le sable, avec musique locale. Vive les vacances !!!

Le 29 nous plongeons notre ancre dans l’eau des Tobago Cays. J’en ai rêvé depuis mon adolescence et j’y suis. Même si l’endroit est superbe, la réalité est moins belle, peu de vie sous marine, l’eau n’est pas très claire, et il faut payer pour mettre sa pioche dans ce soit disant parc naturel. Les bateaux voisins sont des touristes, pas de relation, chacun chez soi comme en Europe. Le restau sur la plage n’en a qu’à votre porte monnaie. Les tortues marines sont baguées, pas grand-chose d’intéressant.  On fuit le lendemain jusqu’à Union, Clifton Harbour, faire notre zarpe (sortie administrative obligatoire quand vous quittez un pays) ? Nous nous arrêtons pour pic niquer à Mopion, petite ile se sable blanc. La mer est très claire, et nous nous retrouvons de nouveau dans une carte postale, et comme nous sommes hors saison, elle est déserte le temps de notre arrêt, extra…… !!!!!

Puis direction Carriacou pour effectuer notre entrée sur l’état de Grenade. Le 31 une petite nav, un peu de voile, mais beaucoup de moteur, l’après midi nous mouillons à Grenade,  Prickly Bay.

31 juillet au 5 août 2013

Je fais visiter Grenade, que je connais déjà, à Viviane. On achète plein d’épices pour ramener à la famille et aux amis. On rempli  nos paniers de fruits frais pour notre prochaine navigation. Tournée des ship pour l’équipement de Gros Baloo, happy hour et pizzas à la marina en face de notre mouillage. Internet pour nos mails  et mises à jour de notre courrier. Mais la aussi peu d’échanges avec les bateaux voisins. Et toujours mains travaux sur le boat, par exemple changement de la pompe électrique de l’eau douce qui nous permet d’avoir l’eau courante aux robinets, comme à la maison. On est bien occupés…….Zarpe le 5 au soir, pour naviguer vers le Venezuela.