Le voyage de Gros Baloo, Un couple en bateau part visiter la planète. Est elle vraiment ronde?

BRESIL REMONTEE DEPUIS SALVADOR

20 mars mardi au 24 mars samedi 2012 jusqu’à Jacaré

 Notre visa au Brésil arrive à échéance le 1er avril, non, non ce n’est pas un poisson !!! Nous avons décidé une remonté rapide depuis Rio, avec juste quelques arrêts : Abrolhos pour voir, Camamu et Salvador arrêts techniques, puis en final Jacaré pour préparer la remonté jusqu’à la Guyane française.

Levé à 6h, vérification de l’échangeur, OK. Plein de gasoil à la barge flottante à coté du Terminal Nautico 560l à 1,99 réal le litre. On repasse le chat de l’aiguille dans le sens inverse, plus de moteur que de voile, ce qui est normal du fait des vents de nord est dominants.

Je m’aperçois d’une nouvelle petite fuite sur le coté de l’échangeur.

Plus de position sur Maxsea, du à un fil coupé, réparation.

Le pilote NKE refuse de marché, on passe sur l’ancien Sharp toujours fidèle au poste.

On croise quelques cargos dont certains il vaut mieux surveiller la route, car ils vont dans le même sens que nous.

Plus de démarreur suite à la rupture d’une cosse. De nouveau réparation.

On a vider le réservoir d’eau et le désalinisateur est mis à contribution mais nous fait une petite fuite.

Quelques grains nous croisent et nous arrosent. Bref la vie de marin. Pas d’ennui à bord.

Nous arrivons le 24 au matin devant la rivière qui abrite la marina de Jacaré. Evidement c’est le moment que choisit Maxsea pour ne plus afficher la position du bateau. Je passe sur l’Ipad qui me demande un code pin ???? Du coup passage sur l’Iphone qui nous sauve la mise. Je trouve le pin pour l’Ipad 0000. On rentre dans la rivière où on doit éviter des filets qui barrent presque toute la largeur du chenal.

8h on s’amarre au quai d’accueil de la marina, heureux d’être arrivés.

On retrouve du wifi depuis le bateau, et on est invités à un barbecue ce soir offert par un bateau français Mariclara. Merci Nicole et Roger, cela nous a fait chaud au cœur.

25 mars au 14 avril 2012 JACARE

497 miles en quatre jours, soit 124 miles jour, soit une moyenne de 5,17 nœuds. Pas mal pour une remontée quand même contre le vent et le courant. On est un peu fatigués et le repos s’impose. Le temps de prendre nos marques et une semaine est passée sans s’en rendre compte. C’est le problème de débarquer en terre incognita, il faut apprendre toutes les coutumes locales. Ne pas oublier de signaler notre arrivée aux autorités compétentes.

La marina est tenue par un français, ce qui facilite grandement nos relations. Les patagons présents sont en majorité aussi français, mais on trouve aussi des Allemands, un Suisse, un Hollandais … de quoi réviser nos langues ….. z’on intérêt à parler le franchouillard, car de notre coté on est un peu faible sur le langage éstranger.

On a trouvé dans le village à coté de la marina un petit restau à 7 réal l’assiette pleine, soit 3 euros. Vous avez un petit buffet avec plusieurs plats et vous remplissez votre assiette……on ne va pas maigrir. Heureusement le soir il est fermé. No problémo, on se rattrape sur l’apéro que l’on prend au bar de la marina ou à bord. Vive la cahipi......hic!

Un train passe devant le village et nous conduit à la ville de Joao Pessoa ou à Cabedelo.

Bon ce n’est pas Paris, pas de musée ni d’expo, mais quelques églises intéressantes. On rencontre un brésilien qui porte un maillot de l’équipe de France de foot….on l’invite à notre table dans un petit restau sur la grand place. Et nous voila à parler foot…enfin on ne se comprend pas trop bien, si ce n’est qu’il aime bien les français. Quand on le quitte il dort sur sa chaise. Met d’avis qu’il avait déjà un peu chargé sur la bière avant de nous rencontrer. La ville a du cachet, et se promener dans ses rues est agréable.

A Pâques, je vais avec Jean Yves, breton, voisin de ponton pour voir le chemin de croix qu’il a compris qui est organisé, départ de la cathédrale. On a été très déçus : grand messe dans la cathédrale qui ressemble à une de nos grosses églises. Je suis sorti avant la fin (chut faut pas le dire), et après l’évêque et ses ouailles suivaient une voiture, le toit coiffée d’une Vierge couvant d’un regard tendre un Christ dans son linceul. Pas de quoi fouetter un bon Diable. Jean Yves comprend aussi bien le brésilien que moi… !

Et le temps passe très vite, nous voici le 1er avril fin de notre visa au Brésil. Bien évidemment nous ne sommes pas prêts. On fait notre sortie du pays auprès de la capitainerie, de la douane et de l’immigration, et on reste à notre quai en position illégale. Beaucoup de bateaux sont dans cette situation, et profitent que les contrôles soient vraiment épisodiques, mais il ne faut pas se faire prendre car vous risquez la confiscation du bateau.

Du coup on se remue un peu….mollement. Vidange, changemants des filtres et nombreux petits travaux, dont le Xième bouchage de fuite de l’échangeur d’échappement. On voir partir des copains bateaux : Roger et Nicole vont visiter l’argentine en avion et laissent leur bateau à Jacare. Jean Yves met les voiles vers le Cap Vert, bon courage…..et d’autres qui remontent vers le nord. Le 14 avril nous voit enfin prêts au départ.

15 au 25 avril 2012 sortie du Brésil

Temps mitigé, on tire un bord au moteur vers le large pour nous sortir de la zone des pêcheurs. Voiles, moteur, voiles et moteur selon l’humeur de monsieur Eole. Les quarts se suivent et se ressemblent.

Visite de nos copains dauphins. Un me fait un clin d’œil et de belles pirouettes. Je le soupçonne d’être un tantinet cabot. On croise une méduse à voile, elle est sous spi et avance bien.

Des champs d’algues moumoutes des marins perdus….doit y avoir une manif… !

On subit aussi quelques grains, mais sans beaucoup de vent. Ils se concentrent surtout sur la côte. On est au large pour éviter les zones de pêche et aussi le cône de l’amazone avec tous ses déchets végétaux. La rencontre avec un tronc immergé est à éviter.

Le 23 à 16 heures, à la remise en marche du moteur pour charger les batteries pour la nuit, la pression d’huile du réducteur monte, et celui-ci se met à cracher de la mayonnaise par son trop plein … !!! Reste 230 milles à parcourir Je bloque la rotation de l’arbre d’hélice avec un outil qui me servait à démonter les boules de suspension sur les DS Citroën. Les batteries ne sont pas rechargées et je reste scotché à la barre pour ne pas utiliser le pilote automatique, gros consommateur d’ampères. 2 heures du matin, je remets le pilote et passe la veille à Marie-Rose.

Le matin du 24 se passe à vidanger le réducteur, à le remplir avec de l’huile neuve. 13 heures le moteur est lancé. La pression du réducteur est moindre et on peut recharger les batteries.

Enfin le 25, le levé du jour nous voit en vue de l’entrée du fleuve Le Mahuri, qui doit nous conduire à Dégrad des Cannes en Guyane Française. La mer devient chocolat blanc, on croise de nombreux pêcheurs, étonnement équipés d’AIS.

Des grains nous rattrapent quand on est dans le chenal. Si c’est super pour enlever la croute de sel qui pare Gros Baloo, ça l’est un peu mois pour suivre le balisage qui s’efface dans la brume. Heureusement de courte durée.

On croise un Hollandais dragueur, mais non ce n’est pas pour Marie-Rose…..il entretient la profondeur du chenal pour les cargos.

Nous arrivons enfin aux pontons de Dégrad des Cannes, et avons la chance de trouver une place libre, celle du Connétable qui est le bateau qui entretient et pose les balise en Guyane. Il a un problème moteur et se trouve en réparations à Kourou.

Contents d’être à quai malgré un réducteur en vrac. 1370 miles en 10 jours. On a marché comme une fusée, le courant nous a bien aidés. Nous avons fait Jacaré Guyane d’une traite car nous ne pouvions plus nous arrêter au Brésil, et nous voulions éviter les zones de pêche et le cône amazonien. En plus pas de grand intérêt sur cette cote nord du Brésil, à par l’Amazone, mais ce que nous avions récolté comme informations sur la possibilité de visiter ce fleuve nous ont dissuadés de l’arrêt prévu. Le mieux pour visiter l’Amazone, est de laisser le bateau en sécurité dans une marina et de prendre l’avion et un bateau local pour la remonté ou la descente de ce fleuve mythique. La Guyane française fait aussi partie du bassin Amazonien et on a décidé de remonter le Maroni en bateau local.